Le documentaire diffusé ce soir sur Télé Guyane dans le cadre du magazine « Archipels » est le premier d'une série de trois films de 52 minutes réalisés sur le Parc amazonien de Guyane. « Trois films pour sensibiliser, entretenir l’espoir et fixer des objectifs », affirme le Parc amazonien par communiqué. « Les Gardiens de la forêt » est dû à Michel Huet et Eric Pages, et se veut révélateur « des moyens dont dispose le parc national pour mener ses diverses missions et les méthodes qu'il met en oeuvre pour associer les populations forestières à ses projets ». En attendant de voir le film qui s'annonce comme un catalogue de bonnes intentions, il parait difficile de ne pas rappeler ici que le statut de parc national dont bénéficie le Parc Amazonien n'a jusqu'ici en rien empêché les orpailleurs clandestins de sévir à l'intérieur même du parc. Rappelons notamment le communiqué des Parcs Nationaux de France, fin 2008 : L'orpaillage illégal menace le Parc amazonien de Guyane, et l'interpellation des pouvoirs publics par le conseil scientifique du parc en janvier 2009.
A l'occasion d'une conférence du CETIM le 9 mars 2010 à Genève, où Solidarité Guyane accompagnait une délégation Wayana (jodla du 16/03/10) qui a pu s'exprimer sur le non respect des droits humains des populations autochtones, les contours fortement contestés du Parc National de Guyane ont été ainsi commentés :
« La création en 2007 du Parc National Amazonien ne met cependant pas les communautés amérindiennes à l’abri des activités illégales d’extraction de l’or. Malgré leurs demandes lors de l’enquête sur l’avant-projet de création de cette entité, la protection de leurs zones de vie n’'a pas été retenue par l’Etat français. Sous la pression d'élus locaux et d'entreprises d'orpaillage, le projet initial s'est vu détourné de ses objectifs d'origine de préservation de l'écosystème et de la faune, pour s'orienter vers des préoccupations purement économiques. Ainsi, les zones aurifères ont été exclues du parc national et par là même les villages amérindiens.
Cette situation soulève principalement la question de la reconnaissance de ces communautés
amérindiennes comme peuples autochtones par l'Etat français. Ce dernier refuse toujours de ratifier la Convention n°169 de l'OIT, qui garantirait des droits fonciers et des droits collectifs à ses communautés, et de reconnaître leur statut de peuple autochtone. »
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