Quand d'autres semblent avoir baissé les bras, tout occupés qu'ils sont dans des stratégies politiciennes, on peut compter sur André Paradis pour la veille citoyenne : « Si à Copenhague, ils interdisent les véhicules polluants pour sauver le Vanuatu de la noyade, nous sommes atteints au cœur. Finis les gros katkat allemands dont on laisse tourner le moteur pendant qu’on va faire ses courses pour que l’intérieur reste frais ! Il fallait soigner notre moral. C’est radio et Télé Guyane qui s’en sont chargés. Le lundi 7, de la vase de mon premier réveil, j’entendis une journaliste de RFO Paris dire qu’en Guyane, la déforestation était rendue nécessaire par les impératifs du développement. J’imaginai tout de suite les Verts montant à l’assaut du Tatou armés d’arcs et de flèches. Mais non, aucune réaction. »
Dans son édito, Alain Chaumet a provisoirement abandonné son combat soixante-quatorziste, sans pour autant se départir d'un sentimentalisme échevelé. Ça lui plait bien la proposition de la Chambre de commerce de rebaptiser l'aéroport de Rochambeau : Cayenne Félix Eboué. D'ailleurs, il l'avait déjà dit, sur son site www.alain-chaumet.com.
Dans « L'ombre de la mafia sur les comptoirs d'or », Frédéric Farine revient longuement sur un dossier qui ne préoccupe quasiment plus personne, sauf la justice : « Des comptoirs qui achètent de l’or sans véritable contrôle ou qui jouent aux banquiers, des soupçons de blanchiment d’argent sale… Notre dossier, sidérant, démontre comment toutes les conditions ont pu être réunies en Guyane pour qu’une grande partie de l’or du département échappe à l’impôt voire même que l’argent du travail clandestin se soit évanoui via des paradis fiscaux. Après des années d’inertie, la justice guyanaise a "découvert" ce dossier courant 2008. Mais aura-t-elle les moyens d’aller voir qui se cache derrière d’énigmatiques sociétés basées à Hong Kong, à Miami, en Uruguay voire dans les Antilles Néerlandaises ? »
« Léon perd Noël : il reste en prison » : Frédéric Farine consacre une page de LSG à cette décision prise par la justice, intriguée sinon éberluée « par la facilité avec laquelle les mandats avaient été détournés de la CCOG ». Le juge Bruno Lavielle* s'était d'ailleurs demandé « si le déficit de contrôle pouvait aussi toucher d'autres collectivités guyanaises ». Banco !
* Dans la tourmente autour des casquettes de Léon, il y a deux dossiers, traités distinctement par la justice :
-L'affaire de la disparition (depuis 5 ans) du directeur administratif et financier de la CCOG Myrtho Fowel : une information "contre X" pour "détournements de fonds, faux et usage de faux, disparition, homicide volontaire", confiée au juge Lavielle (parti de Martinique en juillet de cette année).
- L'affaire dite des marchés publics dans laquelle Léon Bertrand et sept autres personnes sont mises en examen : elle fait l'objet d'une autre information judiciaire contre X, ouverte le 5 juin 2009, pour "prise illégale d'intérêt, favoritisme, corruption active et passive, faux et usage de faux". Elle a été confiée au juge Thierry Rolland.
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