A peu près aussi invasive l'une que l'autre, deux campagnes cohabitent désormais. Article 74 et vaccin contre la grippe H1N1. C'est qu'il faut placer les millions de vaccins commandés par Roselyne, et le préfet himself va donner l'exemple dès demain à Cayenne en se faisant vacciner devant les caméras de télévision conviées pour l'occasion (communiqué de la préfecture : lancement de la vaccination). Geste évidemment puéril mais néanmoins intéressant par sa valeur d'exemple. L'idée nous est donc venue d'appliquer le même traitement aux promoteurs de l'article 74, à qui nous soumettons l'idée d'abandonner le douillet statut de fonctionnaire de l'Etat français pour que nous puissions aborder ensemble, sur un pied d'égalité, cette évolution statutaire qui nous est unilatéralement proposée pour dégripper la société guyanaise, engluée dans ses injustices et ses inégalités. Chiche !
La situation a-t-elle changé depuis novembre 2008 ? C'est la question posée par Frédéric Farine dans La Semaine Guyanaise à sept personnalités de Guyane : le directeur de Cora Gilles Treiber, l'avocat Patrick Lingibé, l'historien Serge Mam Lam Fouck, le syndicaliste Alain Bravo, Patricia Chonville du Comité guyanais de prévention de l'alcoolisme, Lesley Porte de l'association l'Arbre fromager, et José Dorcy, médecin et indépendantiste.
Droite, argumentée, crue et désespérée, l'interview de Patricia Chonville retient toute l'attention et sonne comme un appel au secours. Sans langue de bois, la responsable du Comité guyanais de prévention de l'alcoolisme nous fait toucher du doigt l'invraisemblable fossé qui s'est creusé entre "le peuple" et ses élites.
Quand l'un attend une volonté politique à toute épreuve pour lui apporter ne serait-ce qu'un peu d'espoir, les autres n'ont pour toute réponse qu'une proposition de réforme administrative...
passer une petite annonce
passer une annonce de covoiturage
passer une annonce d’emploi
associations, postez vos actualités
participez au courrier des lecteurs
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5