En avril, dans un courrier au lance-flamme qui n'a pas été rendu public, « une personne proche du dossier », selon l'expression consacrée, pointait du doigt sur blada ces élus de la Région « jamais présents aux assemblées plénières » mais dont « les indemnités sont versées quand même ». « Pour atteindre le quorum en assemblée plénière (16), il faut attendre jusqu'à 1 heure souvent, sinon c'est l'annulation alors que la majorité dépasse largement ce nombre », précisait encore ce courrier qui se désolait de constater (en égratignant au passage les campagnes coûteuses du Comité du tourisme « qui ne servent à rien sans une politique du tourisme sensée ») que « l'étude réelle et sérieuse des dossiers confiés à toutes ces personnes qui trônent dans ces assemblées et autres conseils municipaux qui, brillant par leur absence, provoquent l'annulation de ces réunions, amenant donc la prise en charge de dossiers importants directement à la préfecture ou d'autres structures sans opposition ».
Et voilà que dans la même semaine se confirme dans la presse ce climat délétère :
En page 8 de France-Guyane du 28 mai, sous le titre : « Karam s'attaque aux portefeuilles des élus », le président de Région s'en prend à ces élus professionnels de la politique dont « l'absentéisme est devenu la règle », et menace d'appliquer l'article 75 du règlement intérieur (règlement qu'il est d'ailleurs impossible de trouver sur le site du Conseil Régional).
L'édito d'Alain Chaumet dans la Semaine Guyanaise qui vient de paraitre ne dit pas autre chose, même s'il ne concerne pas directement la Région : « Ayant participé à d'innombrables réunions de travail, de discussions, de séances de réflexion, d'explications et d'entretiens divers, je suis frappé par le nombre élevé de cas d'absences, parfois systématiques, de nos concitoyens là où ils venaient juste de s'engager pour partager un temps de travail commun pour un nouveau projet pour la Guyane. »
Même si plus grand monde ne se faisait guère d'illusions sur la quantité de travail fournie dans les instances dirigeantes au vu des politiques vacillantes menées dans ce pays, il est bien consternant de vérifier que ces carences sont désormais publiques. La meilleure preuve étant que personne ne semble s'en émouvoir.
Pour reprendre la conclusion fort juste de notre correspondant anonyme cité au début :
« On pourra prendre tous les statuts possibles et inimaginables, y a pas 36 solutions.»
En attendant, suggérons d'abord au Conseil Régional de rendre publics sur internet les délibérations des assemblées plénières, assorties de la liste des élus présents et de leur heure d'arrivée. Pour la collectivité majeure de Guyane, informer correctement la population serait déjà un minimum.
Au fait, quid du Conseil Général ? Pas d'absentéisme là-bas ?
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