A se demander ce qu'il faut faire pour être entendu. Un long article accablant, un de plus, dans la Semaine Guyanaise sur la misère de la justice en Guyane n'y suffira pas. Les Guyanais ne lisent pas, rappelle André Paradis dans sa chronique hebdomadaire, s'attristant par avance de l'accueil qui sera fait au « très joli roman de Françoise Loe-Mie », avant de lâcher : « A moins qu’on juge positif ce déni de l’écrit, puisque, ainsi qu’on nous le répète en permanence, c’est l’oral qui est le propre de la culture guyanaise. Hélas. »
S'il nous faut en passer par là et entériner ce constat, il n'y a plus grand chose d'autre à faire - comme dans les plus belles envolées révolutionnaires - que de prendre d'assaut notre média RFO, le grand blablateur national, et l'obliger à abondonner une information de type savonnette rose en eau glauque pour la remplacer par des grands débats quotidiens et contradictoires où tous les sujets auront leur place (y compris ceux abordés dans LSG), et où tout le monde aura la parole, même ceux qu'on n'y entend jamais. Et si c'était d'abord ça le grand malaise des Dom ? Le non-dit. Et si c'était notre seule chance de faire avancer la Guyane ?... puisque personne, ou presque, ne lit.
Alors, on y va ?
S'il fallait se convaincre que personne lit... sur un sujet dont on nous parle pourtant quotidiennement : sur le site de l'évolution statutaire, qui a mis en ligne depuis plus d'un mois un petit sondage pour ou contre : en un mois, 97 personnes ont pris la peine de répondre. D'ailleurs, le site non plus n'a quasiment pas été mis à jour.
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