Blada.com

Jodla 24/01/09
Violence : ouvrons les yeux et les oreilles

Les établissements scolaires, c'est un peu comme les terrains de foot, on fait comme si tout se passait bien (ou presque), et quand un épisode particulièrement violent arrive à la connaissance du public, on s'aperçoit que c'est quoditien. Presque ordinaire. (Revoir au sujet de la violence sur les terrains de foot le jodla du 27/02/08.) Le meurtre d'une jeune femme par un collégien a en quelque sorte mis le feu aux poudres, révélant le gouffre de nos carences en matière de prévention. Et la réalité de la violence éclate au grand jour. Désormais, les enseignants, se sachant entendus - au moins provisoirement -, prennent la peine de signaler les dégâts :
Au lycée Elie Castor de Kourou, jeudi 22 janvier après-midi « un élève pénètre, torse nu, dans le lycée. Il est armé d'un sabre. Il se dirige, excité, déterminé, vers une salle de classe dans laquelle se déroulait un cours. Il entre. Un groupe de professeurs intervient à temps pour désarmer et calmer l'agresseur. Depuis le début de l'année, le nombre et la gravité des agressions, des violences, des vols est en augmentation alarmante ! »
« Peut-on enseigner dans ces conditions ? » demandent les enseignants du lycée Elie Castor.

Mais il y a pire encore : au collège Justin Catayée, la jeune fille qui aurait été victime d'une tournante (jodla du 20/01/09), aurait peut-être eu, nous dit-on maintenant, des relations consenties, et les violeurs, qui ne seraient donc plus des violeurs mais sans doute des jeunes garçons qui "s'amusent", n'auraient pas été poursuivis. Alors qu'ils étaient au nombre de 7, selon le témoignage d'une enseignante qui a vu la vidéo du forfait ?! Consentante ?! Dites-nous plutôt que ça serait tellement plus simple, tellement plus confortable...

Et Sarah, elle était consentante peut-être ? A Roubaix, une jeune fille de 13 ans a été violée pendant des mois par une bande de gamins, sans jamais rien dire : à lire sur le site du Nouvel Obs, un article de Sylvie Véran : Les tournantes de la misère, et jodla du 07/01/09 : Il va falloir accepter de se demander pourquoi.