Le JDD vient de mettre en ligne l'article de Frédéric Farine initialement paru dans la presse papier : « Chercheurs d'or en Guyane » (voir jodla du 10/11). Devant l'accumulation des signaux qui s'allument, la déprime nous guette. De partout nous viennent les témoignages de la forêt et des fleuves saccagés, de villages entiers d'orpailleurs illégaux installés avec femmes, putes et enfants - quand ce ne sont pas les mêmes -, de tout jeunes enfants sans aucun suivi sanitaire ni scolaire, des hommes traités comme des animaux, abattus comme des chiens. Pendant ce temps le paludisme avance au galop (voir la carte comparative : mars 2008-octobre 2008, où l'on voit nettement la progression du paludisme) et le mercure pourrait bien avoir contaminé tout notre système jusqu'au littoral (une étude canadienne datant de 1997 expliquait déjà qu'il n'y avait « aucune différence essentielle, pour ce qui est des niveaux d'exposition au mercure, entre les villageois vivant à 100 kilomètres en aval et ceux qui habitent à 300 kilomètres des mines d'or »).
Dans tout cet étalage sordide de misères, connues et reconnues mais rarement prises en compte, il n'y a pas seulement atteinte à l'intégrité du territoire et à celle de la forêt et des fleuves de Guyane, il n'y a pas seulement atteinte à la biodiversité, il y a bien plus que ça : il y a une atteinte grave et peut-être irréversible aux Droits de l'Homme, dans la quasi totalité des 30 articles de sa déclaration. Et c'est la France qui laisse faire celà.
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