Tout récemment, un lecteur rappellait dans le courrier de blada cette citation de Churchill : « En France, tout est permis, même ce qui est interdit.» Véritable caricature de la France, la Guyane tout entière peut s'y reconnaitre, et « L'Affaire Joseph Chanel », à laquelle Frédéric Farine consacre un important dossier dans la Semaine Guyanaise qui vient de paraitre, en est une flamboyante illustration. Bien difficile de comprendre les règles d'une société destructurée, où l'Etat de droit est aux abonnés absents et où on se croit à l'abri derrière des manoeuvres politiciennes. Une histoire triste comme un tribunal où les bancs des accusés seraient interdits aux coupables. Chacun sait bien tout cela, depuis toujours ou presque, les décennies de trafics en tout genre, les Villa Brasil qui poussent comme des champignons, le prix de l'or qui ne cesse d'augmenter, la forêt qui rend l'âme, la corruption instaurée en modèle de vie ; et tout à coup, au gré de la politique, on fait semblant d'ouvrir un oeil sur une réalité sordide et mouvante,.
Joseph Chanel, 58 ans, ex-maire de Camopi (1992-2008), « a été condamné, vendredi 22 août à 10 mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende pour complicité d’orpaillage clandestin et contrebande de marchandises. Il a utilisé un moteur offert par Nicolas Sarkozy pour approvisionner en pirogue des sites aurifères illégaux. Jugeant la sanction trop clémente pour des infractions commises alors que l’intéressé était encore un élu de la République, le parquet a fait appel.»
La Semaine Guyanaise n°1288 du 27 août 2008
Voir aussi sur le site d'Oka.mag', le magazine des actualités amérindiennes : L'ancien Maire de Camopi trafique avec les garimpeiros, et La destitution de Joseph Chanel.
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