L’heure n’est plus à nier la réalité : elle est dure, très dure. «
Quatre-vingt quatre homicides en Guyane en 2004 », indique Claire Lanet, procureure de la République, «
c’est la somme des chiffres de la Martinique et de la Guadeloupe réunies ». Et sur ces meurtres, un tiers ont un lien direct ou indirect avec l’orpaillage illégal.
Avec son aéroport, classé troisième de France pour le trafic de stupéfiants, le département, grand consommateur de drogues, détient des records insupportables : les premiers taux de sida et d’accidents de la route. Et sur le territoire de la Guyane, où «
cinq habitants sur cent sont des orpailleurs clandestins », «
des problèmes sanitaires graves menacent d’apparaître à court et moyen termes ».