Les enseignants de Guyane occupent le rectorat depuis 13 jours, en protestation aux baisses de moyens pour l'année prochaine, suite à la réforme Darcos (voir lettre de l'intersydicale, qui a déposé un nouveau préavis de grève à partir de mardi 3 juin). Le recteur est quasiment inexistant, dans l'attente de la délégation ministérielle, arrivée dimanche à Rochambeau. La mobilisation s'intensifie et la grande manifestation prévue mardi 3 juin, départ à 8h30 du lycée Michotte de Cayenne, devrait être spectaculaire.
En savoir + sur le blog d'enseignants "Pour une école de qualité en Guyane".
De l'autre côté de l'océan, la difficulté de la situation de la Guyane suscite bien peu d'intérêt (voir une dépêche de Reuters publiée sur le site de l'Express sous le titre « Les enseignants de Guyane réclament davantage de moyens »), et même si les parents de Guyane semblent bien mobilisés, surtout dans l'Ouest, on se retrouve confrontés aux réflexes de repli d'une partie de la population qui peine à comprendre que ces enfants en difficulté, à laquelle l'école doit s'adapter coûte que coûte sous peine de terribles lendemains, ce sont d'abord et avant tout ses enfants.
Le déficit est en partie compensé par le ralliement de certains professionnels de la politique qui ont jusqu'ici montré un profond désintérêt pour l'éducation des jeunes, mais pour se voient mal aller à contre-courant d'un véritable mouvement populaire.
La mobilisation pour la grande manifestation de demain pourrait bien être déterminante pour la suite de ce mouvement, révélateur d'une prise de conscience qui soulève de grands espoirs.
Blada
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