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Jodla 03/04/08
Ces enfants-là, dans la forêt

Toujours indésirable à RFO, André Paradis continue de squatter La Semaine Guyanaise. Mais à travers l'écrit, on entend encore sa voix acide et impatiente qui s'indigne sur le sort de ces petites filles de 13 ans qui sont emmenées dans la forêt pour soulager les orpailleurs, et qu'on expulse avec eux. Sous le titre « Soyons civilisés, bordel ! », André Paradis - un vrai fou celui-là, pas étonnant que RFO lui ferme son micro ! - propose de les garder en Guyane plutôt que de les reconduire à la frontière, et de les éduquer, de leur apprendre que la vie c'est autre chose que ce qu'elles ont connu, que notre civilisation justement, ça sert à ça, à les délivrer du joug de la servitude, à leur apprendre l'humanité. « Je propose qu’on traite ces enfants ou ces jeunes filles mineures comme on doit traiter des victimes mineures, des enfants maltraités. Car c’est ce qu’elles sont, des victimes..», écrit André Paradis.
Sûr qu'on ne leur mettra pas des Falcon à disposition et qu'on ne parlera pas d'elles tous les jours dans la presse, et qu'on continuera à faire des beaux discours pour la journée internationale de la femme. Et même, ça c'est encore plus sûr, qu'on les reconduira à la frontière pour qu'elles continuent de faire ce triste job que la société a prévu pour les femmes misérables. Sauf que ce sont encore des petites filles...

Egalement dans la Semaine Guyanaise qui vient de paraître :
- Les petits secrets de la mission Betancourt en Guyane, par Frédéric Farine : un avion qui arrive en Guyane, pour Ingrid ? Les faux et les vrais bruits d'une histoire qu'on croyait bouclée mais qui agite encore d'innombrables questions.
- Dossier santé sur le Haut Maroni : « Le spectre de l'amiante ? Un Amérindien meurt d'un cancer rarissime », et « La Croix Rouge sans subvention ». Une bien inquiétante nouvelle jusqu'ici passée sous silence : la Croix Rouge chargée par la DSDS d'un programme de santé communautaire des populations amérindiennes du haut Maroni et du haut Oyapock, ne reçoit plus de subvention depuis novembre dernier. C'est d'autant plus alarmant que l'association Solidarité Guyane continue de relever des taux d'imprégnation très importants chez les populations amérindiennes. Mais qui s'en émeut encore ?