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Jodla 28/02/08
Ce juge de paix qu'est l'arbitre sur un stade

Contraint à une formation sérieuse, à des examens et des tests physiques, l'arbitre est constamment malmené par des petits joueurs qu'on aurait bien tort d'appeler des sportifs. Les 1er et 2 mars, il faudra faire sans lui, c'est à dire jouer au ballon, puisque l'UNAF (Union des Arbitres de Football) a décidé de ne pas arbitrer de match en Guyane ce week end.
Un article de Jérôme Vallette sur le site de France-Football : Le SCK voit rouge.
Sur le site de l'Humanité : Arbitres agressés : vers un durcissement des sanctions.

A noter que le numéro de la Semaine Guyanaise qui paraît aujourd'hui à Cayenne (demain à Kourou) consacre un dossier aux dernières violences sur les stades, avec une interview de Bernard Demba, l'arbitre agressé le 23 février à Kourou. Une confession qui en dit long sur le manque de volonté de faire arrêter le massacre. Il était vraiment temps de s'intéresser au problème et d'écouter les arbitres. Citons Bernard Demba, interrogé par Frédéric Farine : « Les incidents se sont multipliés ces dernières années. Aujourd’hui, il y a constamment des accrochages, des mots violents. On a l’impression que les jeunes ne sont plus là pour jouer au football. Ce sport devient pour eux un exutoire. Pourquoi les stades de football se vident-ils en Guyane ? Parce que les gens y entendent des injures, y voient les bagarres générales se multiplier à la fin des matchs... Vous emmeneriez votre femme et vos enfants voir un spectacle pareil ?» Il raconte encore : au cours d'une émission sur RFO radio suite à son agression, entraineur et dirigeant d'un club sont interrogés par un journaliste qui demande « "qu'allez-vous dire à vos joueurs ces prochains jours ?" ; les entraîneurs interrogés n’ont pas su quoi répondre. Voilà ce qu’on appelle un éducateur.»

Pas grand chose à voir avec la réalité qui nous est présentée au quotidien sous forme soporifique, les matches pépères et les grosses embrassades de joueurs qui ont marqué un but. La vérité est ailleurs, mais ce n'est pas celle qu'on nous a montrée jusqu'ici.

Dans le même numéro de la SG : Les "Cancans de campagne" bien sûr ; un article sur la nouvelle télévision publique ; "Coutumes, la Guyane de 1910", par Auxence Contout ; "La Plume à l'index" qui revient sur la censure d'André Paradis à RFO, et donne la parole au célèbre chroniqueur ; "L'Affaire Roura" ou la suite des déboires de Claude Polony et de quelques autres.