Une plume ou un scalpel ? Le dossier que vient de produire la Semaine Guyanaise sous "la plume" de Frédéric Farine relève sans doute bien plus de l'autopsie que du simple journalisme de traitement de l'agenda qui berce quotidiennement nos illusions. En cette période de carnaval, Frédéric Farine apparait un peu comme le "gendarme du bal", qui aurait reçu une sorte de mandat virtuel de la population pour aller voir ce qui se cache sous le costume du touloulou.
« Extraction d'or illicite : le procès de Jean Béna » est une vaste autopsie de la mascarade de l'orpaillage qui nous est servie depuis des années, avec des zonbi baréyo qui ne capturent jamais personne, des Grands Iquis émasculés, des soussouris qui ne sortent pas la nuit, et des bobis partout dont on ne sait s'ils dansent sur les ordres du maître ou du bandit. Les vidangeurs ne sont pas loin, mais les cuves sont déjà bien pleines...
« A cette époque », conclut Farine, « le "pas de vague" était une règle d'or. Et aujourd'hui ? »
Dans la série des portraits, comme Farine semble les aimer, celui de Jacques Gaillot est plutôt réussi. « Un entretien détonnant », titre la SG, avec un évêque jugé iconoclaste par l'église. Pas dans le ton, c'est sûr, mais rien de bien étonnant pourtant, même si l'homme est progressiste, humain, sympathique même, avec des prises de position courageuses. Et alors ?!
Ah oui, c'est vrai, il est évêque, c'est pour ça que ça étonne.
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