Hier soir, les Kourouciens avaient à choisir entre une conférence sur le carnaval au lycée Monnerville, et la grand messe des voeux municipaux copieusement arrosée, au temple de la mémoire virtuelle. Une bonne cinquantaine de personnes avaient choisi la conférence, qui nous réserve habituellement de belles surprises avec des conférenciers passionnés et dont la culture nous réchauffe le coeur et l'esprit. Mauvaise pioche ! En guise de conférence, nous avons eu droit à un cours pour une classe de sixième attardée fraîchement débarquée de l'hexagone. Le conférencier, que nous ne citerons pas pour ne pas l'accabler, a eu beau tenter de légitimer sa prestation en nous répétant à l'envi qu'il était en Guyane depuis 35 ans et qui plus est - là on commence à s'inquièter sérieusement - directeur de publication au CRDP (Centre régional de documentation pédagogique), la soupe était servie, toute tiède, à vous dégoûter définitivement de participer à cet événement contestataire flamboyant qui a traversé des générations entières.
Du bout des lèvres, le conférencier a quand même daigné nous dire deux mots des "Touloulous sales", pourtant absents de son ouvrage "de référence" : « Touloulou... devine qui je suis ?» (édité par le CRDP et offert à tous les participants à la fin de la conférence...). Ces fameux "Touloulous sales" auxquels la sociologue Isabelle Hidair consacre pourtant plus de deux pages, sous le titre « Les Touloulous sales ou l'opposition à la culture dominante » dans un petit ouvrage d'une centaine de pages que nous vous invitons à lire pour oublier cette conférence soporifique : « Anthropologie du carnaval cayennais »*.
* Isabelle Hidair, « Anthropologie du carnaval cayennais. Une représentation en réduction de la société créole cayennaise ». Publibook, Paris 2005, 108 pages. IDDN.FR.010.0103991.000.R.P.2005.035.40000
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