Quand la politique se mêle au droit coutumier, le résultat est sans doute ce que l'on voit avec tristesse se dérouler sous nos yeux à Balaté. Des élections qui se disent démocratiques et qui ne le sont pas, des règles qui de toute façon n'existent pas, et au final ce sont les politiques qui tranchent. (Lire dans France-Guyane aujourd'hui : « Prévôt prêt à se ranger derrière les chefs coutumiers »). Les autorités coutumières devraient donc se soumettre ou se démettre en fonction des pouvoirs politiques en place. Sauf à faire le dos rond et à avancer toujours dans le sens de la marche. Mais reste posée avec acuité la problématique de la propriété collective des terres, essentielle à la survie des populations autochtones, et qui ne pourrait se satisfaire d'une autorité coutumière sans les qualités morales requises. Faute de quoi ces territoires seraient bien vite la proie des investisseurs de tout poil. A n'en pas douter, l'expérience de Balaté fera date dans l'histoire du droit coutumier en Guyane, pour le consolider sur des bases plus sûres, ou pour le réduire définitivement à l'état de gadget.
Une communication de Brigitte Wyngaarde sur le déroulement des élections à Balaté, le 30 décembre 2007 : Lettre ouverte (n° 2) : Démocratie dans les villages.
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