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Jodla 25/11/07
Juliana Rimane : Je suis prête !

Chacun sa campagne. A Kourou, la fête patronale sert de décor au lancement de la campagne électorale des municipales, une campagne qui s’annonce tout aussi féroce qu’à Cayenne. Jeudi dernier, à la veille de la fête qui mobilise toutes les énergies, Juliana Rimane officialisait sa candidature à l’hôtel Ariatel devant une assistance multicolore : « Nous serons à votre service et aux côtés des entreprises, seules capables de créer des activités durables.[…] Je suis candidate pour tracer avec vous de nouvelles perspectives pour notre ville, pour rétablir un climat de confiance et de dialogue entre les habitants et leurs élus. »

Du côté du maire sortant, qui n’a pas encore officialisé sa candidature, aucun doute n’est plus permis : La « grande nuit », retransmise à la télé par l’équipe de l’association Kourou Télévision, a servi de support pour lancer la campagne. Sur fond d’élection de miss au petit nombre de trois, et devant une foule très dense, l’animateur vedette de RFO, Tano Brassé, a fort bien justifié le coût de sa prestation en encensant consciencieusement le maire sortant, allant même jusqu’à affirmer que « les jeunes de Kourou ont tous un emploi ou une formation ». Une bonne nouvelle que ne semble pas connaître Madame Rimane mère, épouse de feu Eustase Rimane (maire de 1953 à 1995) et mère de Juliana, qui commentait ainsi la candidature de sa fille jeudi 22 à l’Ariatel : « Elle est fiable, elle tient sa parole, elle aime les jeunes et elle veut pour eux une formation et un avenir, et pas des petits contrats de trois mois. »

Reste encore à Juliana Rimane à faire oublier sa candidature malheureuse aux côtés de Léon Bertrand, sévèrement battu aux dernières législatives. Les crocodiles affamés de l’UMP la soutiennent, nous dit-on, même si aucun n’était présent à son annonce de candidature. Quant au maire sortant, il devrait bénéficier de l’appui sans faille des caïmans noirs de la gauche guyanaise.

Le combat devrait faire de nombreuses victimes dans la population, car les élections à Kourou sont avant tout des affaires de famille, et moins de 2000 voix suffisent pour être élu. On se souviendra que lors des précédentes élections municipales, les Kourouciens - loin d'être tous informés de cet état de fait - avaient eu à choisir entre trois cousins (sic), autant dire des frères ennemis : Jean-Etienne Antoinette, Conrad Desflots et Serge Félix. Juliana Rimane était numéro deux de la liste de Serge Félix, et à l'issue de son élection, le maire sortant Jean-Etienne Antoinette avait eu ces mots tendres pour ses adversaires défaits : « Il faut qu'ils disparaissent ! ».

Tout est désormais à refaire...