Il a fait irruption en fin d'après-midi, après une journée entière d'échanges utiles et inutiles, de propos fins et intelligents, d'absurdités grotesques, de bavardages, de revendications politiciennes ou affairistes mal dissimulées par des prises de positions ficelées avec une grosse corde rouge, connue et reconnue de chaque participant, ou presque. Lui, il est arrivé, avec ses cheveux blancs et son visage marqué par le temps, sa voix puissante, tonitruante même, subversive, parlant au nom du peuple guyanais qui n'était pas invité et faisant taire tout le monde, balayant sur son passage tous les discours courtois au nom de la conviction profonde d'un homme qui n'a rien d'autre à défendre que ses idées : « Moi, je suis d'accord avec José Gaillou, je ne veux pas de cette mine d'or à Kaw ! ». Les micros et les caméras étaient déjà loin, sauf celle d'Emmanuel Toko de Kourou Télévision, en faction depuis le matin.
A la sortie de ce mini-Grenelle guyanais à la CCIG, très entouré, Paul Désiré, 72 ans, nous a confié qu'il était un enseignant à la retraite, ex-professeur de mécanique industrielle, Guyanais né à Marseille en 1935, et qu'il était fier d'être français.
Les débats devraient être bientôt en ligne sur le site de la préfecture, mais nous y reviendrons.
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