« Entre orpaillage légal et illégal, il y a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette », aimait à dire le colonel Danède, qui a quitté la Guyane depuis quelques années déjà. On ne pourrait avoir meilleure illustration que cet article de Frédéric Farine paru dans le Journal du Dimanche sous le titre : « Dans la jungle de l'or ». Et ça dure... ça dure... Et pendant ce temps-là, la forêt rend l'âme, les peuples s'empoisonnent, les sociétés minières engrangent les profits, l'Etat constate ses carences... et s'endort dessus. Cotée à la Bourse de Paris, la société Auplata par exemple a annoncé dernièrement un chiffre d'affaires de 7,9 millions d'euros, mais la face cachée n'est pas reluisante à Yaou : « Après y avoir érigé une usine de traitement gravimétrique du minerai sans permis de construire, Auplata a déposé le 24 octobre 2006 un dossier de demande d'autorisation ICPE. Mais sans attendre son instruction, qui impose notamment une enquête publique, la société s'est lancée dans la production d'or.» Et les exemples se succèdent, d'une société à l'autre, pendant que les organismes d'Etat chargés de faire respecter la réglementation déversent à grands flots des larmes de crocodile. Auplata (bien conscient d'être à l'abri des représailles ?), qui a réagi dans un communiqué (repris par Challenges, Le Revenu et Boursorama), constate quand même (y aurait-il une morale ?) un net recul de son titre à la Bourse de Paris (Cercle Finance) qui fait grincer les investisseurs (forum Auplata sur Boursorama).
Côté CBJ Caïman, il se confirme que le projet est gelé jusqu'au Grenelle de l'environnement, prévu pour octobre (article dans Le Monde et sur le Blog finance) : trop, c'est trop, il était urgent d'attendre... Lire à ce sujet le communiqué de la Ligue Roc, présidée par Hubert Reeves.
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