Il croque la Guyane comme on croquerait un fruit, il croque le gros balaise avec sa minuscule picolette, la mobylette où l’on s’entasse à quatre, les interminables parties de dominos, les méchants bourrelets de la plage, les taxicos chargés de clandestins, en nous rappelant aussi tout ce qu’il y a d’épique dans notre quotidien.
C’est juste l’instant, dit simplement
Olivier Copin.
Ce jeune homme de 26 ans, qui expose déjà régulièrement ses tableaux, vient de faire paraître son premier album, très proche de la BD :
"Instantanés". Un regard gris et perçant qui s’efforce à la tendresse, ses pinceaux, ses aquarelles, son sac à dos à terre, l’essentiel est là.
J’ai fait un DEA d’arts plastiques, précise Olivier,
mais c’était juste pour avoir la technique, pas pour être prof. Depuis 5 ans déjà en Guyane, si on lui demande quels sont ses projets, il répond :
je suis open.
Installé au bord de la rue de Gaulle pour dédicacer son livre, Olivier murmure en observant les passants :
"j’ai déjà le deuxième tome..."
Instantanés, aux Editions
Ibis Rouge - ISBN 2 - 84450 - 269 - 5 (15 €)