Par un communiqué qui vient de tomber, la Ligue des Droits de l'Homme, contre-pouvoir et association civique luttant contre l'arbitraire, l'injustice et l'intolérance, appelle à faire barrage à l'autoritarisme le 6 mai, et à voter pour défendre les droits et les libertés : « Pendant qu'il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l'égalité et non les discriminations..» Lire Communiqué de la LDH.
Blada, qui depuis toujours a vu la Ligue des Droits de l'Homme défendre des causes justes et solides, s'associe pleinement à cet appel. Il en va des libertés fondamentales et de la paix sociale dans notre département. Les électeurs de Guyane - qui ont offert par lassitude plus de 40 % de leurs voix au premier tour pour essayer d'assurer leur sécurité et punir leurs élus indifférents à leur souffrance - n'ont rien à attendre de l'arbitraire, mais ont besoin avant tout de paix et de justice, terreau du développement. C'est ce que nous demandions déjà sur ce site en 2001, lorsque nous avons créé le collectif des « Femmes de Kourou et ceux qui les aiment », mort d'épuisement de n'avoir pas été entendu mais dont les demandes cent fois réitérées et jamais prises en compte, sauf en façade, prennent aujourd'hui tout leur sens. On y reconnaitra, six ans plus tard, tous les maux qui frappent désormais la société guyanaise de plein fouet, faute de courage, de solidarité, de justice, de prévention, d'écoute, de loyauté. Nous vous invitons à relire quelques unes des interventions des Femmes de Kourou. (Ce collectif avait pris naissance spontanément, suite à deux viols collectifs lors de cambriolages à main armée.)
Nous demandons aussi aux lecteurs de se donner la peine de prendre connaissance du texte de Serge Portelli : « Ruptures », dont certains chapitres sont disponibles sur le site de Betapolitique. Serge Portelli est magistrat, vice-président au tribunal de Paris, président de la 12e Chambre correctionnelle, auteur de nombreux ouvrages, dont "Le Traité de démagogie appliquée". Dans ce texte, il dresse un bilan sans concession des fausses évidences qui servent un discours sécuritaire trop attendu. A la lumière de ce texte, on reconnaitra tous les maux qui sont les nôtres, sauf qu'en Guyane ils sont poussés jusqu'à la caricature. Le texte complet est aussi à votre disposition au format pdf (non en ligne, mais nous pouvons vous l'envoyer sur simple demande adressée à pjk@blada.com ).
Il nous était impossible de ne pas prendre position sans renier toutes les valeurs que nous avons voulu défendre en créant blada.com.
Odile, pour Blada
28 avril 2007
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