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Jodla 15/02/07
Suicide d'un jeune Amérindien à Iracoubo

Une enseignante dénonce l'attitude de la municipalité :
« Je tiens à vous narrer les faits suivants, scandaleux à mes yeux :
Je suis enseignante à Iracoubo. Le 1er février dernier, un de nos élèves, jeune amérindien de la commune de Bellevue, s'est suicidé. Sa famille, qui vit dans le plus grand dénuement, n'a pu faire face aux frais d'obsèques. Le père est alors allé solliciter de l'aide à la Mairie. L'adjointe qui l'a reçu a refusé catégoriquement de l'aider. Lorsqu'il a proposé de fabriquer lui-même le cercueil de son enfant et de l'acheminer au cimetière avec son propre véhicule, elle lui a rétorqué que c'était formellement interdit.
Le père s'est alors tourné vers la chef coutumière de la communauté amérindienne, Mme Kouyouri, qui a fait établir un devis auprès d'une entreprise de pompes funèbres de Cayenne pour un service minimum (1600 euros).
Contre sa parole, la société s'est engagée à effectuer les service requis. Entre temps, la famille a réussi à collecter 450 euros auxquels se sont ajoutés environ 300 euros réunis par l'équipe du collège. L'enterrement a donc eu lieu, de façon précipitée puisque, n'ayant pu recevoir les soins d'embaumement (non compris dans le forfait), le corps se décomposait de façon intenable.
Lorsque quelques jours plus tard, l'assistante sociale scolaire et la chef coutumière sont allées voir le Maire, M.Daniel Mangal, pour lui rappeler les textes de loi, celui-ci et son adjoint, M. Lazzarotto, les ont reçues avec un mépris sans nom et n'ont trouvé comme toute défense que d'accuser le collège d'être le responsable du suicide de cet enfant ! Le maire a ensuite fini par déclarer que la mairie n'avait de toute façon pas un sou mais ne s'est pas pour autant engagé à en référer à un représentant de l'Etat dans le département comme le stipule la loi ( article L2213-7 du Code général des collectivités territoriales "Le maire, ou à défaut, le représentant de l'Etat dans le département, pourvoit d'urgence à ce que toute personne décédée soit ensevelie et inhumée décemment sans distinction de culte ni de croyance").
A mes yeux, cette réaction révèle clairement le mépris de la loi dont fait preuve la mairie d'Iracoubo et son peu de considération pour ses concitoyens amérindiens.»

Melina Aubin, enseignante à Iracoubo.

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