L’orpaillage illégal menace la forêt, la biodiversité et les populations autochtones de Guyane française. La plus grande forêt tropicale d’Europe est envahie par les chercheurs d’or clandestins. Sur le site de Mongabay.com (en anglais).
Pendant que l’Europe est tracassée par le changement climatique et la déforestation, selon des rapports en Guyane, les menaces sur « la plus grande forêt tropicale européenne » vont croissant croissantes. Alors que la Guyane française est plutôt connue comme l’infâme colonie pénitentiaire de l’île du diable et comme le principal site de lancement de l’Agence européenne de l’Espace, qui est responsable de plus de 50 % de l’activité économique de la région, la quasi-totalité du territoire est couverte de forêt tropicale humide. Les forêts de Guyane française sont riches de quelque 1064 espèces connues d’Amphibiens, d’Oiseaux, de Mammifères et de Reptiles, et de 5625 espèces de plantes vasculaires selon les données du World Conservation Monitoring Center. En tant que département français, la Guyane a la plus grande forêt tropicale sous la juridiction et la responsabilité d’un pays européen. On pourrait penser qu’avec un tel statut et l’intérêt de l’Europe pour le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité et l’environnement, les forêts de Guyane Française seraient mieux protégées et préservées. Ce n’est pas le cas. Au cours de la dernière décennie, des activités d’orpaillage illégales ont détruit d’importantes surfaces boisées, en particulier aux frontières avec le Brésil et le Suriname où des chercheurs d’or clandestins saccagent la forêt dans leur ruée vers l’or. A ce jour, le gouvernement français a fait montre de peu de volonté et d’intérêt pour s’opposer énergiquement à la déforestation et à l’invasion illégale de son territoire.
Autres liens sur le même sujet : Résolution ATBC du 6 novembre 2006, Activités minières au Vénézuela, Résolution ATBC du 4 juillet 2006, Résolution ATBC du 3 janvier 2005
Une interview d'un expert des forêts tropicales, Pierre-Michel Forget : la France doit agir pour protéger les forêts tropicales de Guyane française : Sur le site de Mongabay.com (en anglais)
Un bref résumé pour les non-anglophones :
Comprendre les relations entre les plantes et les animaux est la clé pour comprendre l’écologie des forêts tropicales humides. Dr. Pierre-Michel Forget du Muséum National d’Histoire Naturelle en France est un expert réputé de l’interdépendance entre les arbres des forêts tropicales et les disséminateurs de graines. Auteur de dizaines d’articles sur l’écologie des forêts tropicales, Dr Forget est de plus en plus concerné par la déforestation et la perte de biodiversité dans les forêts du Plateau Guyanais au Nord de l’Amérique du Sud. Plus particulièrement, il voit l’invasion de chercheurs d’or illégaux (voir article ci-dessus) comme une menace significative pour les forêts de Guyane française, du Suriname, du Guyana et du Venezuela. En décembre 2006, Dr. Forget a répondu à quelques questions sur son travail, sa vision générale des forêts du nord de l’Amazonie et du Plateau Guyanais, et sur les attitudes de ses concitoyens envers la conservation des forêts tropicales et de l’environnement.
Exploitation des noix et graines de la forêt tropicale. Est-ce que la production de la noix du brésil est durable ? Seulement si la chasse est contrôlée. Sur le site de Mongabay.com (en anglais)
Un bref résumé pour les non-anglophones :
De nombreuses initiatives pour la conservation des forêts tropicales considèrent la récolte de produits forestiers non-ligneux (PFNL) telles les graines ou les noix comme un moyen de fournir des ressources financières aux populations locales sans affecter la forêt. En présupposant d’emblée que de tels produits sont écologiques, des centaines de marques allant de Whole Foods à Body Shop aux glaces Ben & Jerry's prétendent que leur utilisation de la noix de brésil et des produits similaires est durable. Mais ces produits sont-ils réellement durables ?
Une étude à paraître en février 2007 dans la revue Conservation Biology : l’exploitation des noix et graines de la forêt tropicale est en effet durable, mais seulement quand la chasse des animaux disséminateurs des graines – en particulier des rongeurs comme l’agouti et l’acouchi - est limitée.
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