Trois concurrents guyanais sont engagés dans la course : Patrick Deixonne, Jean-Pierre Lacroix et Jean-Pierre Lasalarié, actuellement à Saint-Louis du Sénégal, vont faire le voyage retour à la rame.
A vos marques… Prêts… La Lettre d'information de la course
A quelques heures du départ, les skippers sont dans les starting blocks. Tous les bateaux sont armés, avitaillés et réglés à la cote de chaque rameur. Ils se tiennent prêts pour leur entrée en scène. De l’autre côté du rideau, les organisateurs réalisent et savourent un vieux rêve…
Pour les quinze skippers, l’échéance approche…Le grand saut est prévu dans quelques heures, et pour nombre d’entre eux, le départ sera vécu comme une libération…la tension monte un peu plus chaque jour à Saint Louis du Sénégal «Je sens la pression, je me sens comme un acteur qui entre en scène, je me sentirai moins tendu une fois sur l’eau» avouait Didier Lemoine ce matin. Pour ce chef d’entreprise de 56 ans, le sentiment de réaliser un vieux rêve se précise. «Il y a quinze ans que je rêve de traverser l’atlantique en solitaire, je ne me doutais pas que ce serait à l’aviron…mais il y a deux ans, j’ai rencontré Michel Horeau au salon nautique de Paris et tout a commencé comme ça…Pour moi tout est une grande première, la construction de mon bateau, la rame, la traversée d’un océan, le solitaire.
Voilà des mois que les quinze concurrents se préparent : construction du bateau, préparation physique, mentale…ils sont aujourd’hui prêts mais demain, la plupart de ces hommes se lanceront dans une aventure dont ils ne connaissent pas tous les paramètres.
En revanche, en coulisses, les metteurs en scène ne sont pas des novices des aventures hauturières…
Marin et organisateur de courses océaniques depuis plus de vingt ans, Michel Horeau rêve de ce projet depuis de nombreuses années. Plus exacteme nt depuis l’arrivée de Gérard d’Aboville en 1980 «Cette arrivée dans le goulet de Brest était magique, tous les bateaux venus l’accueillir, une nouvelle page était tournée.» Michel veut en écrire la seconde. « L’idée de cette course s’est imposée». A l’époque, il décide d’un parcours par la route nord : Départ de Chatham dans le Massachussets, direction Ouessant. Michel Horeau investit son énergie, son savoir faire, quelques deniers et un premier prototype est construit en 2001. Hélas, le projet n’aboutit pas. Mais le bonhomme est passionné, têtu et patient…Lorsqu’il rencontre Antoine Croyère, très rapidement intéressé par le projet puis Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme et député de Gu yane il sait que le temps est venu de relancer la machine. C’était il y a deux ans «Léon Bertrand souhaitait créer une route du Rhum de la Guyane, il a été emballé par ce projet à la rame qui correspondait parfaitement à son pays» .La route nord devient la route sud et Rames Guyane voit le jour….sur le papier.
Demain matin, le papier sera loin. Le projet devenu réalité, Michel Horeau et Antoine Croyère laisseront partir les quinze premiers concurrents de cette course un peu folle. «Je pense qu’à l’arrivée certains de ces hommes et femmes seront transformés, notamment ceux qui s’élancent pour la première fois sur une transat en solitaire. Cette course est avant tout un voyage au cours duquel la plupart des skippers vont se découvrir eux même ain si qu’un milieu extraordinaire, ils seront au plus prêt des oiseaux, des animaux marins, de l’eau…». Et pour les organisateurs, il n’était pas question de la faire en double. «Cette traversée est un peu une quête spirituelle, pour enfin se retrouver seul….»
Cette première édition devrait agir comme un révélateur et assurer la pérennité de l’évènement… le prochain rendez-vous est prévu pour dans deux ans. «Et puis, il est possible d’envisager une autre course par la route nord» glisse Michel Horeau…
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