Il y a quelques mois, un responsable de la gendarmerie nous confiait : « Si ça continue comme ça, bientôt on sera complètement débordés ». A n'en pas douter, c'est maintenant chose faite, puisqu'à Kourou en tout cas, chaque jour apporte son lot d'agressions : des femmes attaquées dans la rue, des magasins braqués, des maisons dévalisées, etc... Que faire, comment être entendus ? La population ne sait plus vers qui se tourner. Localement comme au sommet de l'Etat, on fait la sourde oreille. Qu'espérer de plus lorsque le premier magistrat de la ville tient encore publiquement des propos qui sonnent comme une douce mélodie aux oreilles du pouvoir : « il fait quand même bon vivre à Kourou ».
Certains, pourtant, demandent que l'on regarde la réalité en face : L'association Canton (association de commerçants asiatiques), relayée par l'UCLAK, appelle à une journée ville morte vendredi 27 octobre. L'association Canton dénonce les agressions contre les commerçants qui deviennent de plus en plus violentes, et l'insécurité sous toutes ses formes qui touche tout le monde. « L'insécurité est l'affaire de tous », commente l'association Canton qui compte sur le soutien de l'ensemble des Guyanais. Vendredi 27 octobre, les commerçants baisseront leur rideau, et les citoyens sont invités à contribuer à faire en sorte que cette journée soit bien une journée "ville morte" à Kourou, et peut-être même dans toute la Guyane.
Le CDHK, après avoir passé des années à militer pour plus de sécurité et de citoyenneté à Kourou, se demande avec raison s'il est encore possible de mobiliser une population aussi hétéroclite, et nous relate les conclusions du dernier conseil participatif. Lire le courrier de Guy Carreno, président du CDHK (pdf)
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