Jodla 24/06/04
La liberté de la presse est payante
"La liberté de la presse est payante". C’est pour le dire haut et fort que le Réseau Caribéen de Presse (Recap) a attribué à deux journalistes "persécutés dans leur travail professionnel" la plaque d’or de la liberté de la presse. Une distinction particulièrement sympathique pour ces professionnels de l’information que sont Frédéric Farine (Guyane) et Sylvère Selbonne (Guadeloupe). La liberté de la presse est payante à plus d’un titre pour l’ensemble des peuples de Guyane, qui en a immensément besoin pour avancer et se construire.
Parce que nous savons tous que dans cette démocratie qui est la nôtre, la plus grande censure est celle que l’on se fait à soi-même, de peur d’être victime de simples obstructions, de petits ou de grands harcèlements, jusqu’au passage à tabac en règle comme ce qui est arrivé à Frédéric Farine en Guyane, parce que la plus simple vérité ne fait jamais plaisir à tout le monde.
On se souviendra que Frédéric Farine avait été tabassé par l’orpailleur Jean Béna à la sortie du tribunal de Cayenne, alors qu’il couvrait un procès pour assassinat dans lequel était impliqué un de ses anciens employés. Jean Béna avait été condamné à 4 mois de prison avec sursis, mais - ça paraît invraisemblable - il a fait appel (voir RFO /SNJ). Audience le 21 juin.
Frédéric Farine est journaliste indépendant, correspondant de RFI.fr , RFO, La Croix, Antilla, La Semaine Guyanaise/Menmomag, et tout récemment de la Lettre de l’Expansion. Il a déjà collaboré aux journaux suivants : Le Monde, La Liberté (Suisse), Folha do Amapa (Brésil).