Jodla 04/04/04
Le troisième tour au Conseil Général
Jodla, pendant que les marathoniens s’échinent sur la route de l’espace, le Conseil général élit son nouveau président.
Et ce n’est pas une petite affaire, parce qu’une nouvelle majorité, dont on ne sait si elle est à droite ou de gauche, de droite ou à gauche, vient de se dégager des élections. Vote à bulletin secret, annonce le doyen André Lecante. On se souvient encore d’une élection annulée par le tribunal administratif parce qu’un conseillé avait montré son bulletin. Mais Poupoune (Marie-Claude Verdan pour les intimes) dont la sobriété n’est pas la principale qualité, exhibe son bulletin de vote avant de le mettre dans l’urne. "La loi sera respectée !" tonne André Lecante, "on recommence !".
De l’urne sort le nom de Pierre Désert, élu du Canton de Régina-Approuague et maire de Régina. Et ce dernier de remercier les conseillers de tous bords, poignées de mains chaleureuses, et une grosse bise à Toto (Antoine Karam) - qui pourtant déclarera ensuite être dans l’opposition tout en affirmant que Pierre Désert est un homme de gauche - et une grosse bise à Joseph (Ho Ten You, le président partant), qui applaudira à la déclaration de politique générale de Pierre.
L’homme clé de cette élection finalement bien amicale est Jocelyn Agélas, l’élu de Maripasoula, qui a fait pencher la balance pour la majorité de Pierre Désert. Pendant la suspension d’audience destinée à désigner en secret la commission permanente et les vice-présidents, et sans attendre le résultat des délibérations, Jocelyn avouera à la presse qu’il aura bien un poste de vice-président et que deux grands Man ont fait le déplacement pour soutenir sa candidature.
Alors, la majorité du conseil général est-elle à droite ou à gauche ? Un problème de vocabulaire de peu d’importance lorsqu’on sait que tous les hommes politiques de Guyane ont été "de gauche" avant de passer pour certains "à droite". Reste à savoir qui est à droite dans les politiciens de gauche, et qui est à gauche dans les politiciens de droite. Mais c’est une autre histoire...