«
Ca fait froid dans le dos » commente un Guyanais de coeur après avoir lu les articles de Frédéric Farine qui viennent de paraitre dans
La Semaine Guyanaise (hier à Cayenne, aujourd'hui à Kourou). Derrière la couverture aux couleurs de l'espérance de la production locale et les programmes télé, Frédéric Farine se penche sur les états d'âme d'un patron orpailleur, d'un président de région, et d'un gendarme. Le patron orpailleur a souhaité garder l'anonymat, et on le comprend. Sous le titre «
La forêt guyanaise est la banlieue d'Oiapoque et de Paramaribo», il explique avec une terrible lucidité pourquoi et comment «
la France a perdu sa forêt guyanaise». Etats d'âmes pas plus rassurants du côté des autres témoins de notre temps qui se sont confiés au journaliste-pou-d'agouti baygonné de la station régionale aseptisée. Pour Antoine Karam, «
la moindre étincelle peut conduire à l'explosion. Les gens ne savent plus vers qui se tourner», et pour le gendarme, anonyme comme l'orpailleur, «
La forêt, c'est surréaliste», et on le croit sur parole !
Si le drame des Nouragues n'a pas trouvé écho dans la presse nationale (à part Libé), il a été repris dans le
célèbre magazine "Nature" dans son numéro de juin. L'article est disponible en ligne (payant) :
Murders halt rainforest research.