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Jodla 14/12/13
Hollande interpellé sur l'insécurité à Kourou

Aujourd'hui 14 décembre, le CKKRV en appelle à François Hollande en organisant un sitting anti-insécurité à 10h30, place Galilée (+ d'infos), bouclée depuis le matin par les forces de l'ordre.

A ceux qui se plaignent de la saleté de la ville et de la violence omniprésente, le sécateur*-maire de Kourou répond invariablement comme Sarkozy : si vous n'êtes pas contents... Au fil des nombreuses années de règne de cet autocrate d'arrière-boutique, les Kourouciens ont été invités à se taire ou à partir, s'ils n'ont pas l'estampille "made in Kourou" réservée à une poignée de familles. Ainsi va la vie dans la ville spatiale... et la lassitude est grande devant cette violence toujours sous-évaluée et jamais prise en compte. En 2001 déjà, les sittings se multipliaient pour demander d'abord de la prévention, et que l'on prenne en compte cette jeunesse à la dérive. Pour toute réponse, les protestataires n'ont eu droit qu'à des discours hargneux, des promesses jamais tenues, des faux-semblants de démocratie pour déguiser un autoritarisme aveugle et sourd. Le Front national kouroucien (le pire de Walwari) est en poste à la mairie depuis plus de dix ans suite à une erreur de casting, et les résultats sont là aujourd'hui. Cette ville, européenne avant la lettre**, se décompose. Les violences déjà solidement installées dans les familles se banalisent dans la rue, et la population est invitée à trouver ordinaire qu'un vieil instituteur à la retraite se fasse agresser par trois jeunes qui, armés d'un cutter, coupent la bretelle de son sac en lui entaillant le bras au passage. Des faits divers qui n'intéressent plus personne tant ils sont nombreux et quotidiens.

* sécateur-maire : Ce sont les tailles anarchiques des arbres de la ville qui lui ont valu ce surnom. Beaucoup d'arbres, dont les squelettes sont encore visibles, n'ont pas résisté au traitement, et donnent une image assez juste du climat de la ville. (De mauvaises pratiques dénoncées encore récemment dans un livre d'Alain Baraton : La haine de l'arbre n'est pas une fatalité, paru à Actes Sud.)
** Des milliers d'européens victimes du colonialisme sont venus y mourir, avec l'expédition Choiseul.