Dimanche 8 septembre, une importante opération de lutte contre la pêche illégale a été menée à l’est des eaux maritimes de Guyane. Quelques jours auparavant, une flottille d’une dizaine de tapouilles avaient été observées dans les eaux brésiliennes. L’objectif de cette opération consistait à affirmer la vigilance et la souveraineté de l’Etat en arraisonnant celles qui se risqueraient à venir pêcher illégalement dans les eaux françaises.
Cette nouvelle action coup de poing a mobilisé des moyens conséquents : le patrouilleur de la marine nationale « La Capricieuse », les vedettes de gendarmerie maritime « Organabo » et « Mahury », deux hélicoptères de l’armée de l’air (dont un d’alerte pour les secours), un hélicoptère de la gendarmerie nationale, le groupe des pelotons d’intervention de la gendarmerie (GPI), des embarcations de la base-navale de Degrad-des-Cannes et du personnel de la direction de la mer.
Tôt dans la matinée, un survol de la zone a permis la détection d’un navire de pêche, a priori d’origine brésilienne, qui masquait son immatriculation. Il se trouvait isolé au nord-est de la pointe Béhague, à environ 12 nautiques (20 km) de la délimitation maritime avec le Brésil. Le dispositif nautique s’est alors lancé à sa poursuite, qui cherchait vraisemblablement à récupérer le filet qu’il avait mis à l’eau. Dans un premier temps, les marins du navire ont fait entrave au contrôle en disposant des filets pour empêcher la montée à bord des agents de l’Etat. Le préfet de la région Guyane, délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer, a alors autorisé le recours à la coercition. Les gendarmes du GPI puis les gendarmes maritimes ont pu monter à bord. Il n’y a pas eu de blessés.
Le contrôle a permis d’établir qu’il s’agissait d’un navire appelé « SAN JOSE II ». Sept marins d’origine brésilienne se trouvaient à bord. Le navire avait mis à l’eau un filet d’environ 2,8 km. Environ 300 poissons et plusieurs dizaines de kilos de vessies natatoires ont été trouvés dans les cales. La direction de la mer a ordonné le rejet du produit de la pêche, la destruction des apparaux de pêche et le déroutement du navire vers Degrad-des-Cannes.
Il s’agit de la 24ème tapouille déroutée depuis le début de l’année. Avec la saisie et la destruction à venir du filet, le seuil des 100 km de filets saisis aux pêcheurs illégaux sera franchi. Grâce aux patrouilles conjointes menées avec les Brésiliens et les missions autonomes, l’Etat continue d’affirmer sa détermination de lutte contre la pêche illégale.
Source : Préfecture de la région Guyane
passer une petite annonce
passer une annonce de covoiturage
passer une annonce d’emploi
associations, postez vos actualités
participez au courrier des lecteurs
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5