OPÉRATION CULARI-TAMPAK SOUTENUE PAR LE 9 ème RIMa (Régiment d'Infanterie de Marine)
Dans le cadre de la coopération entre les forces armées et les institutions civiles dans ce milieu si particulier de la jungle, le 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa) a reçu la mission d’apporter un renfort logistique et sanitaire aux personnels d’une expédition scientifique.
Le mardi 13 août, une pirogue composée de deux piroguiers amérindiens des forces armées en Guyane, d’un transmetteur, d’un infirmier et d’un chef de groupe, tous les cinq sous le commandement du sergent-chef BAROS quitte la base opérationnelle avancée (BOA) de Maripasoula pour venir à la rencontre et récupérer l’expédition de monsieur François-Michel Le Tourneau - hercheur au Centre National de la Recherche Supérieure (CNRS) depuis 15 ans. Géographe de formation, c’est un spécialiste du Nord-Brésil et du plateau des Guyanes.
L’objectif de ses recherches est de comprendre les différentes interactions entre les groupes de population de la région et leur milieu. C’est dans cette optique qu’il a lancé le 21 juillet une expédition visant à cartographier la partie nord de la rivière Culari dans l’état de l’Amapa, au Brésil, avant de franchir la frontière au niveau de la borne 5 et de rejoindre Maripasoula par le fleuve.
Après 3h de navigation sur le Maroni puis la Tampok, l’équipage du 9 ème RIMa arrive à un obstacle de taille : le saut Tampok. Pendant 300 m, une succession de rapides et de petites chutes rendent la navigation difficile. Chacun doit descendre pour aider au franchissement. Les courants y sont dangereux, et les piroguiers présents ne l’ont jamais franchi. Ils choisissent un premier canal. L’équipe se met à l’eau et tente tant bien que mal de hâler la pirogue sur les rochers à l’aide de cordes.
Mais la charge est lourde : la pirogue est chargée de vivres et de médicaments afin d’assurer le soutien logistique de l’expédition du CNRS. Après 45 minutes d’efforts, la force du courant les oblige à changer de canal. Deuxième présentation. La pirogue reste coincée sur des rochers, il faut renoncer pour aujourd’hui. Après 4h d’efforts dans les eaux vives de la Tampok, ils installent leur bivouac sur une petite île au milieu du saut. Les restes d’un carbet aménagé par des pêcheurs fournissent un bivouac solide pour passer la nuit. Avec les moyens satellitaires, le contact est établi entre l’équipe de récupération et l’expédition. Cette dernière se trouve 40 km plus au sud. Elle devrait arriver le lendemain sur le saut Tampok.
Le lendemain midi, François-Michel LeTourneau confirme son arrivée sur le saut Tampok. Le chef d’élément donne l’ordre de baliser un itinéraire dans le saut pour guider l’expédition jusqu’au bivouac. Aux alentours de 13h15, la liaison physique entre l’expédition et l’équipe de récupération des FAG est effectuée. Les militaires viennent aider à la sortie des deux canoës. Contrôle de l’infirmier : les organismes sont fatigués mais l’état sanitaire des membres de l’expédition est bon. L’expérience de la vie en jungle de chacun des personnels à fortement contribué à la réussite de leur entreprise.
Pour eux, la principale difficulté a été le manque de nourriture les deux derniers jours.
Le moral remonte. C’est la fin d’un engagement physique qui dure depuis 25 jours.
Après une courte pose, le temps de manger une ration de combat et de boire de l’eau fraîche, les deux canoës sont arrimés à la pirogue. L’équipe de la 2 e compagnie du 9e RIMa remorque les scientifiques jusqu’à la base de Maripasoula où ils sont accueillis.
Après cette longue immersion dans la forêt, ils peuvent enfin renouer avec le confort.
Les installations spartiates de la base constituent déjà un luxe. Après cette rapide remise en condition au milieu des militaires, ils embarquent dès le lendemain dans un avion d’Air Guyane pour Cayenne.
Source : Préfecture de Guyane
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