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09/04/13
Le PSG accuse Rodolphe Alexandre
de s'approprier Justin Catayée

ALEXANDRE S’APPROPRIE CATAYÉE !
Si, dans l’autre monde, Alexandre rencontre Catayée, celui-ci pourrait bien lui reprocher d’avoir tenté de détruire son parti, d’avoir trahi sa grande revendication d’autonomie, et d’avoir finalement rejeté le Parti Socialiste Guyanais, fondé, on le sait, par Justin Catayée. Comment se prémunir contre ce danger posthume ?

Nous ne savons pas si Rodolphe Alexandre croit en une vie dans l’au-delà. Mais il est visible qu’il tient beaucoup à être populaire dans ce monde ci, et l’un des moyens d’y parvenir est de s’approprier Catayée. Et comme Catayée est le fondateur de la Guyane moderne, s’approprier Catayée, c’est un peu s’approprier la Guyane.

Fidèle à son fondateur, le PSG a commémoré comme il le devait les cinquante ans de la mort de Justin Catayée. Nous avons pour cela fondé une association qui, pendant un an a multiplié les cérémonies, films, causeries, visites d’écoles, publications… Comme vous le pensez, Rodolphe Alexandre ne s’est pas associé, il a fait bande à part. Et voici que, en amoureux qu’il est de l’Elysée et de ses locataires, il a sollicité le président Hollande pour obtenir le droit de publier le contenu des boîtes noires du Boeing 707 qui s’est écrasé le 22 juin 1962 sur la Guadeloupe. Une vieille revendication des Guyanais. Le président de la République a répondu favorablement et voici donc Alexandre en attente des résultats, sans anxiété excessive, car la réponse est déjà connue. Mais c’est la gloire pour le transfuge du PSG, grâce à qui nous connaîtrons enfin sans contestation possible les causes de la mort du grand homme de la gauche guyanaise.

France-Guyane du 26 mars lui consacre une page entière, alors que le quotidien a été d’une remarquable discrétion quant aux commémorations échelonnées sur toute l’année 2012 organisées par le propre parti de Catayée.

Restera à lire le livre écrit par le président du Conseil Régional sur Justin Catayée, lequel, en toute connaissance des prises de positions politiques de son biographe, doit commencer à se retourner dans sa tombe. N’est pas hagiographe qui veut. Peut-être y apprendrons-nous qu’au fond, Catayée ne tenait pas tellement à un statut spécial pour lequel il n’était pas prêt ? Nous savons déjà (voir France-Guyane du 26 mars) qu’il jouait la comédie avec son téléphone en faisant semblant d’appeler le préfet pour lui donner des ordres. Si tout le reste est du même tonneau…

Source : Parti Socialiste Guyanais