Course J-353
Le 2 mars 2014 sera donné le départ de la 4ème édition de Rames Guyane ! Une course transatlantique à la rame et en solitaire, sans escale ni assistance, où les participants devront rallier Saint-Louis du Sénégal à Cayenne, à la seule force des bras.
A moins de 12 mois du départ, une vingtaine de rameurs sont en mouvement ! De milieux ou professions très diverses, éducateur sportif, chef d’entreprise, informaticien, pompier, architecte,… tous ont un point commun : une grande soif d’aventure !
I – Le départ de la Bouvet Guyane 2012 a été donné de Dakar.
Pourquoi revenir à St Louis en 2014 ?
Le centre de Saint Louis est un gros village construit sur une île délicatement posée au milieu du fleuve Sénégal, sorte de navire immobile au pont parsemé de maisons coloniales joliment décorées d’enduits aux couleurs tendres, d’élégants balcons de bois anciens et de gracieuses voûtes mauresques.
Éblouis dès notre première visite, nous avons été touchés par la quiétude du fleuve, par le charme apaisant du village, par la gentillesse de tous ses habitants et par le dynamisme du port de pêche encombré de milliers de pirogues bariolées. Aucun doute, c’est bien de St Louis que devrait partir Rames Guyane !!
Malheureusement, après deux magnifiques éditions, les caprices du fleuve à son embouchure ajoutés aux vents rabattants des premières heures de rame nous ont imposé, la mort dans l’âme, de tenter une troisième édition au départ de Dakar. Mais, même si nous y avons été fort bien accueillis, nous n’avons pas retrouvé cette chaleur populaire, cette ambiance familiale et cette douceur de vivre que vous offre sans compter la ville de St Louis.
Aussi, comme les skippers de 2014 sont beaucoup plus expérimentés et avertis que leurs prédécesseurs, ils auront l’immense privilège de redécouvrir St Louis et l’occasion de maîtriser au départ quelques contraintes techniques maintenant bien connues et qu’ils seront certainement tous capables de gérer.
2 – Justement, quelles sont les contraintes techniques qu’impose ce départ de St Louis ?
Le premier obstacle possible est l’embouchure du fleuve Sénégal qui, parfois, est difficile, voire impossible à franchir pour un bateau océanique à rames. Il se forme dans ce cas une vague verticale qui impose aux navigateurs, soit de prendre des risques inutiles, soit de mouiller quelques heures sur le fleuve dans l’attente de conditions plus maniables.
La seconde situation compliquée peut venir d’une mauvaise orientation des vents dès la sortie du fleuve. Fin février début mars en effet, les vents dominants sont orientés plein nord avec quelques sautes possibles au nord nord-ouest et, si cela se produit, les rameurs devront s’employer aux avirons pour s’éloigner des côtes afin de doubler sans encombre le Cape des Almadies, dangereuse pointe rocheuse qui prolonge loin vers l’ouest la ville de Dakar.
Enfin, les 270 km qui séparent Dakar de St Louis compliquent forcément le transport terrestre des bateaux.....mais réduisent aussi considérablement le coût du séjour en terres Sénégalaises.
Dans l’ensemble, et malgré ces contraintes techniques relativement faciles à gérer, le bilan de ce retour à St Louis sera donc extrêmement positif, autant pour les skippers que pour leurs familles et pour tous les accompagnants.
3 – Alors, rien ne peut empêcher le succès de cette Rames Guyane quatrième édition ?
Si, bien sûr !! Mais fort heureusement, la course commence à « s’installer » et a maintenant assez de notoriété pour résister aux difficultés économiques du moment.
D’abord, dune façon sournoise et pas forcément objective, la « crise » sape tellement le moral des Français que nos futurs skippers semblent persuadés qu’ils ne parviendront jamais à trouver le ou les partenaires financiers qu’ils recherchent pour s’engager dans la course. De ce fait, il est probable qu’ils ne seront qu’une grosse vingtaine d’élus sur la ligne de départ à St Louis alors qu’à l’heure actuelle, il y a plus de 35 candidats sérieux qui veulent y participer.
Ensuite, et malgré les magnifiques performances médiatiques de l’édition précédente, cette foutue crise nous empêche pour le moment de trouver le digne successeur aux Menuiseries Bouvet qui nous accompagnaient avec bonheur depuis 2007. Mais, même si la chasse aux financements est loin d’être perdue, la prudence nous impose de prévoir l’hypothèse où nous devrions donner le prochain départ sans le soutien du partenaire privé recherché.
Aussi, après avoir fait et refait nos budgets prévisionnels, il est réconfortant de constater qu’en totalisant l’aide une nouvelle fois promise des Collectivités Publiques de la Guyane et du CNES, l’effort important des participants à travers les frais d’inscription, les maigres petits sous de l’organisateur.....et en serrant les boulons de toutes parts.....Rames Guyane 2014 maintiendra les qualités humaines, sportives et médiatiques qui caractérisent la course depuis sa création.
Quatre guyanais dans la course
A la fin de chaque édition, l’arrivée en Guyane est vécue comme une fête qui gagne en visibilité et en ferveur populaire. Cet enthousiasme de la part de la population ne pouvait que générer des vocations c’est pourquoi 4 rameurs guyanais seront au départ parmi lequel le récidiviste Jean-Pierre Lassalarié, concurrent de la 1ère heure. En effet, Jean-Pierre n’avait malheureusement pas pu achever sa traversée en 2006 à quelques milles seulement de la ligne. C’est pour finir cette belle aventure qu’il reprend le départ !
Les 3 autres guyanais sont Salomé Castillo, une jeune et jolie éducatrice de Kourou, redoutable rameuse avec son team féminin les Moï Oema ; Olivier Bernard, chef d’entreprise à Cayenne et Olivier Ducap, Pompier à Kourou.
Animés par la foi et la volonté qui caractérisent généralement les ultramarins, les membres du team guyane devront réussir à égaler leurs prédécesseurs avec comme objectif d’atteindre les marches du podium et défendre avec panache leur chère Guyane comme l’avaient fait précédemment : Patrick Hoyau vainqueur en 2009, Charles Bergère troisième en 2009, Pascal Vaudé vainqueur en 2012, Julien Besson second en 2012, Henri-Georges Hidair et Jean-Emmanuel Alein troisième ex-aequo en 2012.
Le seul et unique chantier de l’édition 2014… Ardèche terre de rameurs !
Olivier Montiel, 41 ans, informaticien, s’est lancé tête baissée dans la construction du dernier kit en circulation. Avec l’aide de Marc Chailan, arrivé à la 13ème place de l’édition 2012, il consacre 2 jours par semaine à la construction de son monotype Rames Guyane…. La mise à l’eau du bateau est prévue pour le printemps !
Passionné par les challenges sportifs, Olivier est un insatiable perfectionniste toujours en quête de performance et d’amélioration. Plongée, kayak, VTT, ski, escalade, que ce soit en montagne, en pleine nature ou sur l’eau c’est un sportif reconnu et expérimenté en perpétuelle recherche de nouvelles expériences intenses....
Source : Rames-Guyane
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