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10/06/12
Observatoire international des prisons

Centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly: plaintes de détenus adressés à l'OIP

A l'issue de la visite de l'ancien garde des Sceaux au début de l'année 2012, quelques détenus du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly (Guyane) avaient formulé l'espoir que leur situation catastrophique avait été prise en compte et que des améliorations concrètes prendraient effet rapidement.
Cela ne semble pas être le cas. Ces deux derniers mois, la coordination Outre-mer de l'Observatoire international des prisons (OIP) a été destinataire de nouveaux courriers individuels ou collectifs émanant de personnes détenues au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly, ainsi que de personnes ayant un proche incarcéré.

Promiscuité, manque d'hygiène, difficultés d'accès aux soins ou aux secours la nuit et le week-end, violences entre détenus, tensions avec les personnels de surveillance réprimées disciplinairement, plaintes aux autorités pénitentiaires ou judiciaires restant sans réponse, sont les points qui reviennent dans les plaintes reçues par l'OIP.

"Nous vous alertons sur nos conditions de vie très mauvaises pour notre santé et notre sécurité", décrit l'un des courriers reçus. "Les moyens et les équipements pour l'entretien et le nettoyage sont absents". Les cours de promenade sont "infectes", pleines de flaques d'eau sale et "d'insectes vecteurs de maladies". Un autre détenu témoigne de l'état « déplorable, insalubre » des cellules du quartier maison d'arrêt ou s'entassent 2, 3, voire parfois 4 détenus, demandant que l'on vienne également constater l'état des fenêtres. Au 1er mai 2012, le quartier maison d'arrêt du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly, qui compte 273 places, hébergeait 370 détenus.

Les détenus alertent également sur l'absence de permanence des soins, l'Unité de consultations et de soins ambulatoire (UCSA) étant fermée la nuit, le week-end et les jours fériés. « Si tu es malade, tu dois attendre le retour du personnel médical ». Inquiets pour leur sécurité, ils signalent également que les interphones "qui se trouve[nt] dans chaque cellule ne fonctionne[nt] jamais correctement », bien qu'ils auraient été récemment rénovés et que lorsque le surveillant répond, il dit « ne pas pouvoir se déplacer », ou que lors « d'urgences médicales, ils [...] répondent qu'il n'y a pas de personnel médical le soir ».

La coordination Outre-mer de l'OIP tient à informer les personnes détenues qu'elles peuvent individuellement, par le biais d'un avocat, engager un recours en responsabilité de l'état au regard des conditions de détention qui leur sont imposées. Et obtenir des dédommagements pour cela.

L'article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales stipule que nul ne peut être soumis à des traitements inhumains ou dégradants.

Pour mémoire, c'est sur la base de cet article que l'avocate Dominique Monget-Sarail a obtenu en octobre 2011 la reconnaissance de la responsabilité de l'état pour douze de ses clients incarcérés au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly (Décisions des 4 et 18 octobre 2011 de la Cour d'appel de Bordeaux).

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François Bès

Coordinateur régional Île-de-France/Outre-mer
Observatoire international des prisons
7bis rue Riquet 75019 Paris
www.oip.org

Tel: 01 44 52 87 95 ou 06 64 94 47 05
Fax: 01 44 52 88 09

 

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