La LDH section de Cayenne dénonce l'irresponsabilité et l'inertie des administrations locales qui bafouent le droit à l'école des enfants abandonnés sur le bord des routes et des fleuves de Guyane. Faute de transport, une soixantaine d'élèves sont déscolarisés depuis novembre 2011 à Apagui, et une quinzaine depuis mars 2012 sur la piste Rococoua à Iracoubo ; des milliers d'élèves ne sont pas scolarisés par obstruction à l'inscription dans les mairies ou le sont dans des conditions inacceptables (70 km deux fois par jour pour les enfants de Gotali près de Mana !), d'autres sont déscolarisés à partir de 16 ans pour des raisons administratives, l'inégalité des moyens dont disposent les écoles est inadmissible et la gratuité de l'école est un mensonge éhonté pour les familles qui doivent assumer de longues listes de fournitures...
Ceci ne peut plus durer au 21è siècle, alors que tous savent que des enfants non instruits démarrent leur vie avec un lourd handicap, qu'ils sont statistiquement socialement condamnés et dérivent souvent dans la violence et la délinquance. Les enfants de Guyane ne doivent plus être les otages de l'incompétence et des lenteurs administratives !
La LDH, section de Cayenne, demande la mise en place d'une commission permanente réunissant tous les partenaires de l'école (représentants d'élèves, de parents, collectivités, services de l'état, associations, réseaux) autour des conditions de scolarisation en Guyane (inscription, transport, hébergement, cantine, péri-scolaire, PRE, coûts et financements) afin de veiller à ce que tout soit mis en oeuvre pour que cette situation cesse et que tous les enfants de Guyane aient les mêmes chances qu'ailleurs, puisque l'Observatoire de la Non Scolarisation semble pour le moins déserté et inefficace.
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