Violence chez les jeunes : le temps de l’écoute !
La Guyane a perdu plusieurs de ses enfants, victimes de la violence entre eux. Dès lors, une vive émotion secoue l’ensemble de la population et me questionne fortement sur la violence chez les jeunes.
Les jeunes évoluent dans trois lieux de vie que sont la famille, l’école et le quartier. C’est à partir d’eux que l’enfant, puis l’adolescent, se structure pour devenir un adulte.
Or, dans chacun de ces espaces de vie, les adultes que sont les parents, les enseignants et les aînés sont confrontés à des difficultés dans leur rôle d’éducation.
Au fil de l’évolution de la société, le lien s’est distendu entre la famille, l’école et le quartier, au point que chacun est dans un discours de discrédit par rapport à l’autre.
Les parents sont accusés de ne plus s’occuper de leurs enfants, d’être démissionnaires. La compétence des enseignants est remise en cause. Il leur est reproché d’être incapables d’inculquer la discipline à leurs élèves. Dans la rue, le quartier, le voisin, le passant ne se sent plus concerné quand il voit un jeune commettre un acte répréhensible. Même s’il s’en offusque, il n’interviendra pas par indifférence ou par peur que l’intéressé ne s’en prenne à lui.
L’une des pistes de réflexion évidente serait que face aux jeunes, nous adultes nous ayons un discours cohérent et complémentaire sur notre mission d’éducation.
Aujourd’hui, les parents, les enseignants, les aînés sont autant performants qu’avant mais là aussi l’évolution de notre société rend plus complexe cette mission d’éducation.
En effet, nous assistons à une véritable crise de perte de crédibilité de ceux qui incarnent l’autorité. On constate aussi que dans les familles, dans l’école et dans le quartier, l’apprentissage du vivre ensemble est mis à mal. Enfin, le pessimisme des adultes ne favorise pas chez les jeunes la capacité à se projeter dans leur vie future.
Ces constats amènent à la violence comme mode d’expression d’un mal être, ou d’un besoin d’exister ou encore de désir de domination.
A mon avis, pour la prévenir, nous, adultes devons réapprendre à communiquer avec les jeunes et surtout à les écouter. Nous devons les valoriser, leur donner l’estime de soi. Il nous faut mettre en place une démarche de médiation.
Cependant, tout acte de violence doit être sanctionné. Sanctionner c’est éduquer à la responsabilité !
Faisons en sorte, parents, enseignants, voisin ou passant et jeunes que nos espaces de vie soient des lieux de convivialité et de paix.
Chantal BERTHELOT
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