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08/12/11
CRPMEM Guyane

Lors du dernier Conseil du CNPMEM, le Directeur Général avait annoncé la tenue d’un sondage IPSOS sur l’image du métier et des pêcheurs.

Cette enquête a été réalisée auprès de 1009 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française, âgées de 18 et plus, du 4 au 10 novembre.

La présentation des résultats dont vous trouverez la synthèse ci-dessous a fait l’objet d’une conférence de presse au CNPMEM. Ainsi TF1 dans son journal de13H a consacré un reportage à ce sondage.

Il est important de montrer, malgré toutes les attaques dont fait l’objet la pêche, que les marins disposent d’un capital sympathie non négligeable.

Par contre, des attentes sociétales restent fortes en ce qui concerne nos efforts en matière environnementale.

Enfin, le regard porté sur le métier considéré comme dangereux et peu rémunérateur doit nous obliger à modifier nos discours et au contraire montrer d’une part tous les effort pour sécuriser ce métier et d’autre part que ce métier reste attractif pour les jeunes (en atteste la rentrée dans les Lycées Professionnels Maritimes, cette année).Ce sondage aura lieu tous les 6 mois pour montrer l’évolution au vue de nos actions de communication. Il est disponible via le lien suivant :

http://www.comite-peches.fr/site/index.php?page=affiche&type=actualites&id=420

- La très grande majorité des Français affirment avoir une bonne opinion des pêcheurs (89%).

L’opinion française est logiquement en très léger décalage sur le secteur de la pêche (activité industrielle) mais en a très majoritairement une image positive (72%). Surtout, l’image du secteur comme des pêcheurs eux-mêmes s’est améliorée au cours des 10 dernières années (pour respectivement 53% et 73% des Français). Des évolutions ont été ressenties.

- Si leur image est aussi bonne et a progressé, c’est parce que les Français ont le sentiment que le secteur a commencé à changer.

D’ailleurs, plus de 7 Français sur 10 estiment qu’ils font évoluer leurs pratiques de pêche (73%). Ils considèrent d’abord qu’il a pris conscience de ses responsabilités vis-à-vis de l’environnement (62% et 38% qui ne le pensent pas) et que surtout que depuis ces 5 dernières années, il a fait des efforts dans le domaine de sa protection (67% contre 33% qui pensent le contraire).

Les français estiment même que les pêcheurs sont devenus de véritables acteurs de la préservation des espèces et des espaces marins. Ainsi, plus de 6 Français sur 10 estiment qu’ils sont respectueux des règlements édictés dans le domaine des quotas de pêche (67%) de la sauvegarde des espèces menacées (62%).

Ils estiment aussi que le secteur a fait de réels efforts pour éviter le plus possible les captures accidentelles de mammifères marins (62%). Mieux, dans ce domaine, une majorité d’individus estiment que les pêcheurs ont fait aussi des efforts ces dernières années pour agir en collaboration avec les pouvoirs publics, notamment pour rendre compte aux autorités de l’évolution des stocks de poissons et de crustacés (59%) et témoigner des changements et des perturbations qui surviennent en mer par la faute de l’homme (62%).

Même si les opinions exprimées restent encore modérées (les Français considérant le plus souvent que les pêcheurs ont « plutôt » réalisé des efforts depuis ces 10 dernières années dans ces domaines, les perceptions n’en demeurent pas moins ressenties par une majorité de Français.

Dans le domaine de la protection de l’environnement, la majorité des personnes interrogées estiment d’ailleurs que le secteur français de la pêche en fait plus que ceux des autres pays de l’UE (54%) ou ni plus, ni moins (20%). Seulement un Français sur quatre considère qu’il est moins efficace que ceux des autres pays dans ce domaine (26%).

- Toutefois, les Français en attendent plus de la part des pêcheurs.

Ils considèrent que globalement, les actions mises en place par le secteur de la pêche dans le domaine de la protection de l’environnement ne sont pas encore suffisantes (même si 42% estiment au contraire qu’elles le sont). Dans le domaine de l’environnement, les attentes se font de plus en plus fortes au fur et à mesure des années. Les efforts ont été fortement perçus mais ils en attendent encore plus de la part de ce secteur qui a été longtemps montré du doigt et le reste encore par une partie de la population. D’autant plus qu’ils considèrent que ce secteur est stratégique pour la protection des ressources maritimes (80%).

- En termes de qualité et de sécurité alimentaire, le secteur français de la pêche bénéficie aussi d’une très bonne image.

Plus de 8 Français sur 10 considèrent que le secteur fournit des produits et des services de qualité (82%). Lorsque l’on parle des pêcheurs (et non pas du secteur), la perception du niveau de qualité est encore plus forte (89% considèrent qu’ils fournissent des produits de qualité. Dans le domaine de la sécurité alimentaire, ils se montrent aussi très confiants : 80% des personnes interrogées estiment que le secteur a acquis un niveau de sécurité alimentaire élevé (80%).

- C’est dans le domaine économique que les Français ont la moins bonne image du secteur.

Certes, dans un contexte très terne et très anxiogène, ils estiment que la pêche est indispensable au dynamisme économique de notre pays (83%) mais à peine une personne sur deux estime qu’il participe au dynamisme économique de notre pays (55%) même s’ils ont le sentiment que les pêcheurs investissent dans leur outil de travail (84%). Pire, ils le perçoivent comme étant socialement en crise et pensent très majoritairement que ce n’est pas une activité créatrice d’emplois (68%). D’ailleurs, moins d’un interviewé sur deux estime qu’il évolue dans le bon sens (48%).

Conséquence, si le métier de marin pêcheur est massivement perçu comme intéressant (77%) et formateur (77%), il est aussi considéré comme peu rémunérateur (84%), difficile (97%), peu compatible avec la vie de famille (88%) et dangereux (95%). Plus grave, seulement 2 personnes sur 10 pensent que c’est un métier d’avenir (22%), la perception du contexte économique dans lequel évolue le secteur pèse probablement pour beaucoup. Conséquence, seulement 40% des Français encouragerait leur enfant ou un ami très proche à faire ce métier (contre 60% qui ne le feraient pas).