Le gouvernement a décidé un plan d’austérité de 11Md d’euros (1 en 2011 et 10 en 2012).
Au-delà des annonces faites par le premier ministre, on peut relever que le dispositif présente des mesures inéquitables et extrêmement désavantageuses pour les foyers à revenus modestes.
A titre d’exemples :
La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus ne devrait concerner que dix mille personnes pour 200 millions d’euros, tandis que la hausse des taxes complémentaires santé frappe surtout les contrats solidaires et rapportera 1,1 milliards d’euros qui vont être payés par tous les ménages via les cotisations à leur mutuelle. De même, la hausse du forfait social sur l’intéressement et la participation de 6% à 8% va frapper tous les salariés qui en bénéficient et rapportera 400 millions d’euros (2 fois ce que l’on demande aux riches). L’alourdissement de la fiscalité sur le tabac, l’alcool et les boissons sucrées, pour 1 milliard d’euros, va frapper plus fortement les ménages modestes.
Plutôt que de s’engager à réduire les dépenses publiques là où la cour des comptes a décelé d’énormes gabegies (fraude fiscale : 40 milliards, fraude sociale : 20 milliards, suppressions d’organismes inutiles : 200 millions ; plusieurs dizaines de millions dans les cabinets ministériels, etc.), le gouvernement procède à un saupoudrage de mesures en prenant soin de mettre en avant la contribution des riches, tout en se gardant bien d’expliciter toutes les autres décisions qui vont lourdement pénaliser l’ensemble des ménages à faibles revenus. Cela aura nécessairement un impact déplorable sur l’évolution de leur pouvoir d’achat, y compris en Guyane. Notre territoire devrait par ailleurs ressentir les effets de celle nouvelle donne économique lorsque le gouvernement procèdera aux arbitrages budgétaires pour 2012. (Avis à ceux qui font « au pillage » avec les deniers publics en vue d’assurer leur réélection en 2014 !)
En clair, la Guyane, attelée à la locomotive France, doit s’attendre à des jours difficiles car le véritable objectif de ce plan d’austérité est de plaire aux agences de notation. Et elles ne sont pas philanthropes.
C’est ainsi que les places financières et les banques de haut rang (cf. les aides qui leur ont été apportées après la crise de 2008) vont continuer à tirer les ficelles en laissant peu de marge de manœuvre aux décideurs politiques nationaux et locaux.
Il nous est demandé de nous serrer la ceinture, après que les gouvernements de droite, de Chirac à Sarkozy, aient fait des cadeaux fiscaux aux riches (ce qui représente l’essentiel de l’origine de la dette en France).
Le PSG qui place l’Homme au cœur de ses missions, en militant pour davantage de justice et d’équité ne peut accepter un tel sacrifice, au mode opératoire très insidieux, d’autant que notre revendication pour une évolution statutaire, (sabordée par des élus guyanais à la solde du gouvernement) portait en elle des éléments susceptibles de conduire la Guyane vers un développement soutenable en modifiant notre gouvernance, nos rapports à la France, et la relation avec notre environnement.
Ceux qui prédisent à la Guyane des jours heureux au motif que nous vivons en grande partie des transferts sociaux se trompent. Car le gouvernement envisage également des coupes sombres, mais déguisées, dans la répartition des avantages sociaux.
Marie-José LALSIE
Secrétaire générale
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