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16/03/11
Mairie de Saint-Georges de l'Oyapock

Notre pont, Notre avenir
Le 5 Mars 2011, le quotidien national ‘‘Libération’’ publiait un long article sur la commune de Saint Georges de l’Oyapock et l’ouverture prochaine du pont transfrontalier qui reliera par voie terrestre la Guyane et le Brésil.

Dès les premiers mots, dès la première ligne, le ton était donné.

Caricature, discrimination et dénigrement étaient à l’ordre du jour.

Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, il importe de bien déterminer le rôle de chacun quant aux questions de développement et des commentaires qui peuvent en être faits par des personnes non impliquées, sirotant bien loin de nos réalités les conforts de la modernité.

Lutèce s’est elle transformée en Paris, capitale des Lumières en un seul jour ? Certainement pas.

Pas plus que ne se sont transformées en un seul jour, nos villes et communes de Guyane qui il y a peu de temps encore n’étaient, même pour certains de nos compatriotes, que des bourgades plus ou moins anonymes.

Alors, que l’auteur de l’article mentionné se pose aussi la question de savoir ce que peut signifier pour deux nations majeures, la mobilisation des investissements d’environ 50 millions d’euros pour la réalisation d’un ouvrage d’art transfrontalier.

Que cette personne, au lieu de se contenter de faire le recensement des chiens écrasés, comme le fait trop souvent la presse en manque de sensationnel, accepte l’option de regarder vers l’avenir et vers la capacité de l’humain de dépasser ses faiblesses passagères, même si elle sont dures à vivre sur le moment.

Une fois encore, nous voilà confrontés à l’un de ces touristes professionnels qui, tous frais payés, se voient offrir par leur employeur, un séjour tropical, loin de la froidure métropolitaine, pour se gargariser et cracher son venin typographique sur les populations et les territoires qu’il visite.

Quant à nous, nous n’en sommes plus à nous poser la question de savoir où ira Saint Georges de l’Oyapock.

Nous savons qu’elle va vers le mieux, en direction d’un destin international qui correspond à sa situation géographique.

Avec la population, avec l’ensemble de nos partenaires locaux, nationaux et internationaux, nous sommes déterminés à tenir la place qui nous revient à l’occasion de la Coupe du monde 2014 et des J.O. de 2016.

Que les porte-paroles de la discrimination active d’un Brésil encore perçu par eux comme un pays sous développé ou relevant d’un Tiers Monde miséreux se souviennent qu’il s’agit aujourd’hui d’une puissance émergente, parmi les plus compétitives dans bien des domaines.

Que ceux qui salivent sur la fragilité des populations en difficulté, se souviennent que les guyanais en général et les oyapockois en particuliers sont des gens fiers qui comme tout être humain méritent le respect et qu’ensemble nous saurons relever la tête et panser nos blessures.

Fait à Saint-Georges de l’Oyapock, le 15 Mars 2011

Madame Fabienne Mathurin-Brouard
Maire de Saint-Georges de l’Oyapock