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08/07/09
Communiqué INSEE Guyane

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Les inégalités aux Antilles Guyane : dix ans d’évolution
En 2006, le seuil de bas revenus s’élève à 5 952 €, un peu plus de la moitié des 10 560 € de
France métropolitaine.

Progression des inégalités depuis 2001

En 2006, la part des ménages en dessous du seuil de bas revenus (taux de bas revenus) est de 26,5 %. Les inégalités progressent en cinq ans après une réduction entre 1995 et 2001.
La situation relative des ménages sous le seuil de bas revenus s’améliore un peu mais reste très précaire : ils disposaient, en moyenne, de 61 % du seuil de bas revenus en 2001 (distance au seuil de 0,61), et de 63 % en 2006.

Des familles nombreuses ou monoparentales et des personnes seules

Les bas revenus concernent d’abord les familles nombreuses. Parmi ces ménages, près de
quatre sur dix vivent avec moins de 5 952 € par an en 2006. Près du tiers des familles
monoparentales et des femmes vivant seules sont aussi dans ce cas.
La forte proportion de familles nombreuses et monoparentales vivant sous le seuil de bas
revenus explique que près de la moitié des enfants, en Guyane, vit dans un ménage modeste. Ils sont moins de un sur cinq en France métropolitaine.

La précarité de l’emploi et la pauvreté
Le taux de bas revenus des titulaires d’un emploi précaire est plus de deux fois celui des
salariés sous CDI. Près de six chômeurs sur dix disposent de moins de 5 952 € par an. En
moyenne, les chômeurs disposent de ressources proches du seuil de bas revenu alors que les salariés en contrat précaire ont deux fois plus de revenus et les titulaires de CDI, trois fois
plus.
Dans cette situation, les prestations sociales et familiales jouent leur rôle redistributeur. La
proportion de ménages sous le seuil de bas revenus est divisée par un peu plus de 1,5 à l’issue du versement des prestations sociales.

Le seuil de bas revenus est égal à 60 % du revenu médian. Le revenu médian est le niveau de
revenu qui partage la population en deux parties égales : la moitié de la population dispose d’un
revenu annuel supérieur ; pour l’autre moitié, le revenu annuel est inférieur au revenu médian.
Source : Enquête Budget des Familles - Insee 2006