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Infos citoyennes

10/06/08
Communiqué de l'Intersyndicale de l'éducation

La Guyane n’intéresse pas les médias ?
A Bordeaux des enseignants bloquent l’inspection académique pendant trois heures ; ils obtiennent la garantie d’une rencontre avec le ministre. Cela fait l’objet d’une dépêche AFP.
A Paris, une quinzaine d’écoles étaient "perturbées" vendredi dans les XVIIIe et XXe arrondissements de Paris par des "occupations" qui ne concernent parfois que les bureaux des directeurs ou directrices des écoles concernées, sans priver les écoliers de classe. Cela justifie une autre dépêche AFP.
A Paris toujours, 5 postes de soutien en lecture pour les élèves en difficulté seraient supprimés à la rentrée. Cela est rapporté dans « Le Monde ».

En Guyane, les enseignants ont effectué 6 jours de grève en 3 semaines (avec 70 à 80% de taux de participation), les manifestations ont rassemblé jusqu’à plus de 2000 personnes (parents, lycéens, élus…), les établissements de l’ouest du département sont paralysés depuis deux mois, le rectorat est occupé depuis 3 semaines et… black-out total dans la presse !

En Guyane, département qui concentre toutes les difficultés (non scolarisation, échec scolaire record, enfants non francophones, niveau socioéconomique des familles le plus bas du pays, manque d’enseignants titulaires…), le recteur ne propose rien de moins que de fermer 24 CLIN et 6 CLAD et autres CLA-NSA et… cela n’intéresse la presse !
Le droit à une éducation de qualité serait-il moins légitime en Guyane qu’ailleurs ? Le fait que l’école soit sabordée n’est-il pas suffisamment médiatique parce que cela se passe dans un département lointain, exotique et un peu « folklorique » ? C’est vrai, c’est moins grave là-bas parce qu’il fait chaud, et puis est-ce vraiment un département français ?

Face à ce silence médiatique, malgré un communiqué envoyé à tous les organismes de presse nationaux (lettre ouverte au Président de la République), l’intersyndicale (SE-UNSA, A&I-UNSA, SNUipp/SNES/SNEP-FSU, SNCL-FAEN, STEG-UTG, SUD-Education, SGEN-CDTG-CFDT, SGPEN-CGT, SNETAA-EIL, les collectifs de l’Ouest et le CENT - Collectif des Enseignants Non Titulaires, FCPE, UNL) a décidé de lancer une grande opération de sensibilisation de l’opinion publique nationale par l’intermédiaire d'une affiche "En Guyane, la fusée décolle... pas l'école !".

Le principe est le suivant : le lundi 16 juin (pour n’entrer en concurrence ni avec les mouvements prévus les 10 et 17 juin, ni avec la nuit des écoles du 13 juin), nous demandons à toutes les écoles et établissements du second degré de placarder cette affiche à la grille (si possible en A3 voire plus) et au panneau d’information syndicale, de la diffuser en salle des professeurs, aux parents d’élèves et de sensibiliser la presse régionale à ce mouvement.
Nous demandons à chaque centrale syndicale nationale de relayer cette initiative auprès de ses secrétariats départementaux ou académiques, d’en avertir la presse nationale et d’y diffuser la lettre ouverte au président de la République, enfin de demander une audience au ministre de l’Education Nationale.

La journée du lundi 16 juin doit être nationalement celle du soutien aux légitimes revendications de la Guyane pour une école digne de ce nom, pour l’arrêt du sabordage du système éducatif de ce département et pour le respect des droits les plus fondamentaux et de l’égalité des chances jusque dans ce coin reculé de la République.

Pour l’intersyndicale,
Jean-Noël Grandvillemin

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