Plus grand parc national de France et d’Europe en zone tropicale. Un phare de biodiversité et un réservoir de ressources génétiques, le parc amazonien de Guyane répond à des enjeux écologiques et humains.
Le Parc Amazonien de Guyane a été créé par décret du 27 février 2007, il est géré par un établissement public qui se met en place depuis le 1er juillet 2007. Il s’étend sur un territoire de 3,4 millions d’hectares constitué notamment d’un massif forestier d’une valeur écologique exceptionnelle en bon état de conservation, situé dans le centre et le sud de la Guyane. Il inclut les sources des plus grands fleuves de Guyane dont le Maroni et l’Oyapock, respectivement frontaliers avec le Surinam et le Brésil.
Le Parc Amazonien de Guyane est la plus grande aire protégée de l’Union européenne. Avec le parc national brésilien Tumuc Humac (Etat d’Amapa) les deux entités, qui sont conjointes, forment la plus vaste zone protégée au monde avec une biodiversité aussi abondante qu’originale. Un patrimoine naturel mondialement reconnu représentant un véritable enjeu écologique pour l’Etat français : limiter les atteintes et les menaces de dégradation pesant sur le milieu (orpaillage illégal, pollution, déforestation, braconnage…), étudier et protéger des espèces et des écosystèmes remarquables…
Le Parc Amazonien de Guyane s’étend sur tout ou partie des communes de Camopi, Maripa Soula, Papaïchton, Saint-Elie et Saül. Environ 7000 personnes vivent sur ce territoire. Des communautés amérindiennes, des noir-marrons, des créoles, des Hmongs, des métropolitains… Les échanges transfrontaliers sont ancrés dans les habitudes locales. Les habitants demeurent attachés à leur mode de vie reposant sur des pratiques et activités traditionnelles (chasse, pêche, culture sur abattis, fabrication d’objets usuels…). L’enclavement et le retard de développement sont vécus comme une contrainte. Les besoins sont croissants et le développement une revendication.
Outil de protection des patrimoines naturels, culturels et de développement local durable, le Parc Amazonien de Guyane est un parc national de nouvelle génération composée de deux zones distinctes géographiquement solidaires.
Une zone de cœur (ZDC) : L’espace protégé qui représente 2 millions d’hectares caractérisé par la grande diversité de ses écosystèmes, ses espèces animales et végétales, la beauté de ses paysages et des sites remarquables. Les missions du parc national sont de conserver cet important massif de forêt primaire, de protéger les sources des fleuves de la Guyane, de préserver des milieux rares comme les savanes roches, les inselbergs et monts forestiers de plus de 500 m d’altitude caractérisés par un taux d’endémisme élevé. Cet espace est soumis à une réglementation adaptée (titre spécifique loi 14 avril 2006) qui garantit notamment le maintien de la chasse, la pêche et de la cueillette pour les communautés d’habitants qui tirent traditionnellement leurs moyens de subsistance de la forêt.
Une zone de libre adhésion (ZLA) : d’une surface de 1,4 millions d’hectares où l’objectif est de concilier la protection des patrimoines naturels et culturels avec un développement économique durable dans le respect des traditions locales.
Par l’élaboration de la charte, véritable projet partagé de territoire, il s’agira pour l’établissement public d’associer tous les acteurs concernés à la réflexion puis à la gestion du territoire du Parc Amazonien de Guyane en soutenant notamment les actions visant à :
- Maintenir et valoriser les cultures des communautés.
- Garantir la pérennité de leurs pratiques de subsistance tout en préservant les ressources naturelles ;
- Favoriser les activités économiques durables telles que le tourisme adapté, l’agriculture et l’artisanat en accompagnant des initiatives de développement local…
Cette charte sera élaborée en concertation puis approuvée par le Premier Ministre d’ici avril 2011. Elle déterminera les objectifs, les actions et les moyens à mettre en œuvre.
Un Conseil d’administration, un établissement public composé de trois délégations territoriales (l’Oyapock, le Centre et le Maroni) et d’un siège pour une gestion équitable de l’espace parc.
Avec un budget de 6,2 millions d’euros pour l’année 2008, l’établissement public du parc amazonien de Guyane est en pleine construction. Le conseil d’administration est composé de 44 membres répartis dans trois collèges. Les représentants des différentes collectivités concernées sont membres de droit. Les autorités coutumières sont représentées. Le conseil est présidé par un président élu. Cette instance de discussion et de délibération, valide la politique du parc et vote le budget. Elle est assistée par deux organes consultatifs (qui seront mis en place en 2008) : le Conseil scientifique et le Comité de vie locale, émanation des conseils d’habitants situés dans chaque bassin de vie du territoire.
L’établissement public comprend trois délégations territoriales (Oyapock, Centre et Maroni) situées au plus près de l’aire protégée et un siège à Cayenne. La priorité est donnée au recrutement de l’équipe chargée de mettre en place le parc national et son plan d’actions. Les fortes spécificités du territoire réclament des compétences locales : piroguiers, Layonneurs-charpentiers, moniteurs forestiers, agents de développement local, coordinateurs socio-culturels… Mais aussi des compétences plus générales : agents et techniciens de l’environnement, ingénieurs…
Enfin, le projet d’établissement, en cours d’élaboration, déterminera les objectifs et les moyens à échéance de trois ans : il sera « la feuille de route » de l’établissement public approuvée par le Conseil d’administration.
Parc amazonien de Guyane – Parc national
81, rue Christophe Colomb BP 275 – 97326 Cayenne Cedex
Tél : 0594 29 12 52 – Fax : 0594 29 26 58 – www.parc-guyane.gf
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