"LA BOMBE NUCLEAIRE" DU PRESIDENT SARKOSY S’ABAT SUR LE SECTEUR MINIER EN GUYANE. La FEDERATION DES OPERATEURS MINIERS DE GUYANE est atterrée par le NON LAPIDAIRE de M. le Président de la république. Aussi, par le présent communiqué, elle souhaite partager sa révolte, ses sentiments, ses craintes, ses doutes et interrogations.
La FEDOMG tient à dénoncer avant toute chose le manque total de respect du gouvernement français à l’égard de l'entreprise CBJ CAIMAN et de la profession toute entière ; une multinationale qui a répondu présente à l’invitation du gouvernement français en 1995, pour exploiter un gisement d’or en Guyane ; 13 ans de travail et une centaine de millions d’euros investis. Au final l’entreprise invitée est congédiée par communiqué de presse… si l’information n’était pas officielle. « Personne ne vous croirait !!!! »
Dans ce dossier, le Président de la République utilise son pouvoir discrétionnaire pour dire NON au projet d’IAMGOLD, allant ainsi à l’encontre de tous les avis techniques favorables des services instructeurs et enquêteurs de l’Etat. L’impact de cette décision sur le secteur est considérable à divers titres :
1/ Pour les professionnels, le Président de la République vient d’asséner un coup mortel au secteur minier en Guyane: les procédures d'instructions pour ouvrir une mine n'ont plus qu’une valeur symbolique puisque dorénavant, c'est le Président de la République qui décide si l’entreprise exploitera ou pas. Qui aujourd’hui aura le courage d’investir dans de telles conditions?
2/ Les opérateurs miniers prennent note qu’à partir d’aujourd'hui, leurs investissements en Guyane n'ont plus aucune garantie gouvernementale, et que chacun peut perdre son entreprise sur simple décision d'un homme de l'état, et à n'importe quel stade de l'évolution de son projet.
De ce fait, la Guyane d’EUROPE rejoint la grande zone à risques des pays d'Afrique, d’Asie, et d’Amérique du Sud.
3/ La politique de la main tendue, vient d’être entérinée par cette décision, venant d’un homme qui l’avait dénoncée avec tant de passion, lors de son passage en Guyane. Le secteur minier y avait cru et attendait un accompagnement fort dans son développement pour en faire la vitrine européenne de la mine. Le projet CBJ Caïman devait avoir un important effet de levier. Envolés nos espoirs.
La décision d’aujourd’hui et la politique menée actuellement sont en parfaite contradiction avec le discours de l’homme volontaire de l’époque: renonciation à 300 emplois directs, disparition de 85 % des entreprises légales (l’administration ne délivre plus d’autorisation), survie quasi impossible pour les entreprises restantes…
4/ La biodiversité est le « motif » utilisé pour justifier le refus du projet. La profession affirme que dans la forêt Guyanaise toutes les réserves sont pleinement ouvertes aux clandestins car l’Etat n’a pas les moyens de les y déloger.
Quant aux services de l'état ils ont, a priori, tranché entre l'impact sur l'environnement d'un opérateur minier et celui d'un clandestin : le choix du clandestin a été retenu, puisque l’on substitue des entreprises ayant pris des engagements fermes en matière de protection de l’environnement et de remise en état, par des opérateurs clandestins sans scrupule dont l’impact sur l’environnement est catastrophique et contre lesquels l’Etat ne peut lutter.
La disparition du secteur minier, laisse le territoire et les ressources minières un peu plus à la merci des illégaux, et les derniers exploitants savent qu’ils sont en pays occupé par les clandestins qui fixent les règles du jeu : l’Etat de droit y est absent.
L'impact des clandestins sur l'environnement est parfaitement connu des services de l'état. Or, l’Etat, loin de faire la distinction entre le légal et l’illégal, entretient l’amalgame entre les deux, occultant ainsi le problème environnemental qu’il devrait régler.
A ce stade, la profession suggère à l’Etat d’indemniser la Guyane pour chaque kilogramme d’or extrait par les clandestins. Ces sommes permettront des investissements dans les infrastructures, à défaut de développement économique autonome puisqu’aujourd’hui, il est encore une fois confirmé que la Guyane devra rester sous perfusion, et n’aura jamais droit aux moyens de son propre développement : la France ne le veut pas !! Seuls le CSG et Soyuz sont autorisés, les autres secteurs de production étant subventionnés, donc dépendants ; ce que visiblement la France souhaite.
IAMGOLD est aujourd’hui confrontée à la même situation que 85% des opérateurs miniers qui ont quitté le terrain faute d’autorisation, et la conséquence de cette action est la mise en péril de la forêt guyanaise par l’Etat qui cautionne la destruction massive de la biodiversité par les clandestins.
Les contribuables français sont-ils informés et ont-il donnés leur accord pour payer le dédommagement du préjudice financier et moral subi par d’IAMGOLD et ses salariés ?
Imaginons à notre tour que le Premier Ministre Canadien décide d’user de son pouvoir discrétionnaire pour congédier AREVA, TOTAL … (entreprises françaises implantées au Canada) du jour au lendemain !!
En conclusion, M. le Président de la République, nous sollicitions la révision de votre position à la lumière des éclairages qui précèdent.
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