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Infos citoyennes

19/03/07
Communiqué du Collectif "NON au projet Cambior à KAW"

Lors de la première Enquête Publique, nous avions reçu plus de 30 000 messages de solidarité à notre mobilisation contre l’installation de la multinationale canadienne IamGold ex-Cambior. Vous nous aviez vous même écrit pour manifester votre soutien.

Rappelons que ce projet est non seulement un non-sens économique mais aussi un non-sens environnemental.

Nous sommes dans la dernière ligne droite pour REFUSER ce que l’on veut nous imposer en exprimant notre désaccord à la commission d’enquête jusqu’au 30 MARS 2007

Le diaporama Power Point très explicite et pédagogique peut être obtenu auprès du Collectif Non à IamGold ex-Cambior à Kaw : nonacambior.guyane@wanadoo.fr

Voici le texte du diaporama :

Vous pouvez vous inspirer de cet argumentaire d'opposition au projet pour écrire aux Commissaires Enquêteurs.

Un courrier a d'autant plus de valeur qu'il est personnel et motivé (évitez les copier-coller).

Choisissez les 2 ou 3 points qui vous semblent personnellement les plus décisifs, inutile de reprendre l'ensemble de l'argumentaire.

C'est une occasion unique qui vous est offerte en tant que citoyens de contribuer à faire que ce projet aboutisse ou pas en écrivant aux Commissaires Enquêteurs à l'adresse suivante :

Commission d’enquête CBJ-Caïman
Préfecture de la Région Guyane
Rue Fiedmont - 97300 Cayenne
Guyane française

Volet environnemental

Des fosses de 150 mètres de profondeur vont être creusées. Sur la durée du projet (7 ans) plus de 12 millions de tonnes de roches seront broyées et mélangées à 30.000 tonnes de produits chimiques (cyanure: 3990 t ; chaux : 21 280 t …) En plus d’un accident industriel (rupture de digue…), les risques sanitaires peuvent aussi provenir d'une contamination lente et continue des sols, des eaux de surface et souterraines par les substances extraites du sous-sol (métaux lourds , arsenic…).
Le procédé de traitement des résidus (principes d’épaississement) est une application innovatrice jamais utilisée en milieu tropical à forte pluviométrie (entre 4 et 8 mètres par an). Ces résidus représentent tout de même 12 millions de tonnes (réparties sur 5 dépôts de 25 hectares chacun).

Le comportement de ces résidus à long terme n’est pas connu, l’hypothèse de sa remise en suspension dans l’environnement est même évoquée dans l’enquête ICPE.

L’ installation d’une usine de type SEVESO II en contrebas d’une montagne qui reçoit une pluviométrie record est irrationnelle.

NB: L’argument selon lequel l’implantation de cette mine empêcherait toute activité d’orpaillage clandestin (autre fléau pour la Guyane) est fausse car il s’agit d’extraction d’or primaire, activité inaccessible sans une technologie lourde et complexe.

Aucune technique de revégétalisation efficace n’existe en milieu tropical ce qui rend caduque les mesures compensatoires sur le sujet, évoquées par la multinationale. Cette forêt primaire sera détruite à jamais.

Alors que le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) a définitivement déclaré l’activité humaine responsable du réchauffement climatique qui impliquera des problèmes graves pour l’humanité, on laisse libre cours à une multinationale qui va consommé 75 millions de litres de carburant pour broyer 12 millions de tonnes de roche, dans la seule optique d’en extraire quelques tonnes d’or.

Absence d’étude hydro-géologique et donc méconnaissance du devenir des eaux d’infiltration.

Cette installation industrielle est classée SEVESO II. Selon toute vraisemblance, les eaux de ruissellement, d’infiltration et les effluents résultant de l’activité de la mine, iront contaminer l’une des plus grande Réserve Naturelle de France et dernier sanctuaire des caïmans noirs.

Un véritable « réacteur chimique » sera implanté dans le bassin versant d’une zone de captage d’eau qui alimente 80% de la population guyanaise.

Intervention indispensable d’avis d’experts totalement indépendants.

Dispersion aérienne des poussières toxiques due à l’exploitation à ciel ouvert (dynamitage, extraction, transport, vent…). Ces poussières, chargées de métaux lourds associés à l’or : arsenic, cadmium, cuivre, zinc, aluminium… , seront libérées et dispersées dans le milieu et s’accumuleront dans la chaîne alimentaire.

La présence de Thorium et d’Uranium sur le site, a certes été admise dans cette nouvelle enquête publique mais leur effet n’a pas été évalué.

De lourdes irrégularités ont été constatées telles que des demandes de dérogations justifiées mais retirées le jour même de l’ouverture de l’enquête publique. Lors de la 1ere enquête, le même scénario s’était produit prouvant une grave carence de professionnalisme.

D’après le rapport « Elbow Creek Engineering Inc. » Iamgold ex-Cambior rejettera dans l’état actuel des choses, jusqu’à 17 fois plus de cyanure qu’autorisé.

Une conduite de 4 à 6 km qui transporte les effluents finaux de l’usine innove cette nouvelle enquête publique afin de répondre à une grosse imperfection de l’enquête précédente. Or, rien n’est précisé sur les modalités de cette innovation notamment sur la température des effluents au moment de leurs rejets dans le réseau hydrographique naturel, sachant qu’ils auront traversé 4 à 6 km de tuyau aérien en plein soleil.

L’impact du bruit engendré, entre autre, par les tirs de mine quotidiens et par les énormes concasseurs n’est pas évalué. Conséquences inévitables sur la faune et l’éco-tourisme.

Les mesures compensatoires environnementales proposées par la société Iamgold Ex-Cambior ne sont pas de véritables réparations environnementales.

Ex : La multinationale en guise de compensation,restitue des terrains dont elle n’a pas le titre de propriété.

Volet Social

Sur place, pas de cantine ni de dortoir pour les ouvriers.

Un travail très physique dans une tenue contraignante et un environnement très difficile. Imaginez le taux d’humidité et la chaleur au fond des fosses de 140 mètres de profondeur.

Conflits sociaux importants dans des pays ayant pourtant des législations du travail moins contraignantes :

Mai 2006 : Rosebel au Suriname, grève de « l’Union syndicale » qui dénonce « des conditions de travail proche de l’esclavage » (France-Guyane du 19 mai 2006)
Février 2007 : Rosebel au Suriname, grève car les promesses du conflit précédent n’ont pas été tenues.
Absence de responsabilité dans le temps : En quelques années, cette concession minière est passée, de rachat en revente spéculative, entre les mains de trois multinationales distinctes (Asarco, Cambior, IamGold…). En cas de pollution à retardement, à qui devrons-nous réclamer réparation ?

Les terrains vendus à Cambior ex-IamGold par les Services fiscaux au tarif sous-estimé de 2 cents le mètre carré, sont situées sur une Zone de Subsistance des Amérindiens du village Favard. Comme l’on confirmé, la mission d’inspection (juillet 2006), l’acte de vente semble non conforme à la législation.

Le résumé non-technique (qui doit être compréhensible par tous les citoyens) ne reflète pas la réalité des dossiers et ne permet donc pas une information objective du projet.

La route de Kaw est très étroite et sinueuse. Elle ne permet pas le passage d’imposants véhicules de chantier durant la période de construction et est source de risques importants d’accidents.

Volet Économique

Un pillage des ressources naturelles : Chaque kilo d’or extrait (cours mondial ≈ 16 000 €) ne rapportera que 53 € à la Guyane (soit environ 0.5% de la production).

Un pillage aux frais du contribuable : Une défiscalisation de 28 millions de loi Girardin injustifiée car normalement attribuée pour des projets de développement durable.

Exonérations de taxes diverses sollicitées par la multinationale.

Pénalités européennes à prévoir par tonne de CO2 produites en surplus du quota attribué à la France (projet CBJ Caïman = 225 000 tonnes de CO2 par la combustion d’environ 75 millions de litres de carburant).

Le projet de Réserve Mondiale de la Biosphère sur la montagne de Kaw financé par l’UNESCO, pouvant offrir 300 emplois durables laissera donc sa place à une mine d’or offrant 300 emplois non durables et précaires.

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