Le septième Conseil du fleuve s’est tenu mercredi, à Oiapoque. La veille, Laurent Bien, directeur général de l’ARS, a souligné combien « les enjeux de santé à notre frontière, majeurs, nécessitent une coopération toujours plus forte et une action concertée de part et d’autre du fleuve ». La veille, il a pu avancer sur certains projets avec Cassio Peterka, surintendant à la veille sanitaire de l'Etat d'Amapa, et èdes professionnels de santé des deux rives de l’Oyapock.
Deux mois après la Semaine de la santé transfrontalière, Saint-Georges et Oiapoque ont accueilli le septième Conseil du fleuve, mercredi. Les axes de travail prioritaires identifiés en décembre ont été rappelés durant le conseil ainsi que lors de la rencontre qui s’est tenue la veille entre Laurent Bien, directeur général de l’ARS, et Cassio Peterka, surintendant à la veille sanitaire de l'Etat d'Amapa (SVS).
« Nous avons avancé dans la construction des parcours de santé transfrontaliers, notamment en matière de prise en charge du VIH avec la première ligne, s’est réjoui Laurent Bien. Mais nous avons encore du travail, notamment sur la formalisation des protocoles de soins et la mutualisation des ressources et la recherche. » La Semaine de la santé transfrontalière avait ainsi montré le besoin d’aller « plus loin dans l’organisation des transferts de patients entre nos deux systèmes de santé, sécuriser les prises en charge des pathologies comme le VIH, la tuberculose et le diabète, et garantir un meilleur accès aux soins périnataux et en oncologie ». Ces sujets ont pu être évoqués, mardi, lors d’une visite du directeur général de l’ARS à l’hôpital de proximité de Saint-Georges.
En matière de veille et sécurité sanitaire Laurent Bien et Cassio Peterka sont convenus de rendre les échanges mensuels entre la SVS et l’ARS plus opérationnels. Les deux organisations souhaitent organiser des actions synchronisées de lutte contre le paludisme, alliant dépistage et lutte antivectorielle. Ces actions, encore en cours de construction et de planification, devront être déployées aussi rapidement que possible pour répondre à l’urgence sanitaire. S’agissant des actions en cours, Laurent Bien s’est rendu sur l’un des sites de distribution du Malakit, le kit de diagnostic et d’autotraitement contre le paludisme. La SVS, de son côté, a indiqué qu’elle mène actuellement une étude pour trouver un insecticide efficace et peu polluant. « Nos efforts conjoints en matière de lutte contre les maladies infectieuses, de veille sanitaire et de prise en charge des patients doivent se poursuivre et s’intensifier, a insisté le directeur général de l’ARS. Nous pouvons encore progresser, notamment sur les transferts de patients, le suivi des grossesses et la prévention des maladies métaboliques. »
Ces discussions se poursuivront fin juin, lors de la réunion de la Commission mixte transfrontalière. Une nouvelle rencontre entre Laurent Bien et Cassio Peterka est prévue peu avant.
Centre de coordination en santé : l’Amapa s’engage à désigner un référent
Natalia Coutinho - Jean-Yves Cattin
Depuis juin, l’hôpital de proximité de Saint-Georges dispose d’un centre de coordination en santé. Le Dr Jean-Yves Cattin, médecin à l'hôpital de proximité de Saint-Georges, l’avait présenté début décembre, lors de la Semaine de la santé transfrontalière. Sa création répondait à plusieurs besoins :
Pouvoir orienter les patients en urgence grave de la vallée de l’Oyapock vers l’offre de soins la plus adaptée ;
Entre les équipes de santé de Saint-Georges et d’Oiapoque, les échanges sont quotidiens, souvent via WhatsApp. Le Dr Cattin est lui-même en contact quasiment tous les jours avec Natalia Coutinho, la directrice de l’hôpital d’Oiapoque (à gauche sur la photo).
Ce centre de coordination a depuis permis de répondre à d’autres besoins : le suivi des personnes de nationalité brésilienne vivant avec le VIH, qui peut être assuré d’un côté ou de l’autre de la frontière, selon les cas (patients stabilisés à Oiapoque, femmes enceintes, mineurs et patients au stade sida), orientation des patients atteints de cancer dans l’un ou l’autre des systèmes de soins, rédaction à partir de cette année de protocoles communs de suivi des patients…
A terme, le centre de coordination en santé comptera un mi-temps médical, un temps plein de secrétariat et un temps plein de médiation en santé. A l’occasion des rencontres de mardi et mercredi, Cassio Peterka a indiqué à Laurent Bien qu’un référent serait nommé côté brésilien pour travailler sur les protocoles et la coordination des soins transfrontaliers.
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