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Infos citoyennes

19/07/24
La Réserve sanitaire indispensable pour le secteur de la périnatalité

Depuis deux ans, les maternités et l’ensemble du secteur de la périnatalité bénéficient des rotations de la Réserve sanitaire, en raison des difficultés rencontrées par manque de professionnels. Aujourd’hui, six sages-femmes et seize infirmiers arrivent pour renforcer pendant trois semaines les hôpitaux de Cayenne et Saint-Laurent du Maroni, ainsi que le CDPS de Maripasoula.

Tout commence par un message de Santé publique France dans sa boîte mail. L’agence, qui chapeaute la Réserve sanitaire, informe les sages-femmes et infirmiers qu’une mission est programmée en Guyane pour trois semaines. Le départ est programmé dix jours après ; il faut être à jour de sa vaccination fièvre jaune. Les volontaires ont quelques heures pour se faire connaître : Santé publique France leur annoncera s’ils partent ou non dans les trois jours suivant l’alerte, en général.

En raison des difficultés auquel fait face le secteur de la périnatalité par manque de professionnels depuis plusieurs années, ce scénario se répète depuis juillet 2022, avec de rares interruptions. Ce week-end, cinq sages-femmes terminent leur mission au Centre Hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog) et deux au Centre Hospitalier de Cayenne (CHC), soit autant que lors de la rotation précédente. Des réservistes infirmiers sont également venus en renfort. D’autres prennent leur place aujourd’hui : des sages-femmes pour le CHC et le Chog et seize infirmiers pour le Chog et le CDPS de Maripasoula, avec des compétences en urgences, réanimation, dialyse, néonatalogie et psychiatrie. « Ce dispositif risque d’être maintenu encore longtemps », constate Jessie Cheyroux, infirmière cadre de santé originaire de Guyane et référente des deux dernières rotations.

« L’impression que ça déborde »

Au cours de ses missions, elle a échangé régulièrement avec les réservistes en poste dans les services des hôpitaux, mais aussi avec l’ARS, qui, après accord du ministère en charge de la santé, mandate Santé publique France. « Cela permet d’échanger sur la réalité du terrain. » Cette réalité, c’est « l’impression que ça déborde dans les services ». « C’est tendu », confirment Célestine Hardouin et Audrey Razel, sages-femmes en renfort à la maternité de Cayenne. La première a travaillé pendant quatre ans et demi au CHC ; la seconde y a déjà effectué une mission de cinq mois, de septembre à février. C’est la première fois qu’elles interviennent en tant que réservistes.

« Il manque une trentaine de sages-femmes sur quatre-vingts. Il y a donc besoin des réservistes. A chaque fin de mission, la question récurrente des personnels est de savoir combien de réservistes arriveront avec la rotation suivante. Des sages-femmes libérales viennent effectuer des gardes, les cadres également. Des sages-femmes de Kourou sont là en renfort et d’autres sages-femmes sont venues avec Actions santé femmes », l’association du Pr Olivier Picone. Le but est de maintenir la prise en charge pour les parturientes : consultations prénatales, accouchement, urgences. Le diagnostic anténatal (DAN), en revanche, n’est plus réalisé.

« Nous sommes bien accueillis dans les services »

Dans les hôpitaux de Guyane, Jessie Cheyroux se réjouit que les accueils soient « bien réalisés. On leur transmet les CV des réservistes pour qu’ils puissent organiser les plannings en fonction des compétences de chacun. Les véhicules sont réservés. On sent qu’ils sont habitués à recevoir la Réserve. Dans les services, nous sommes très bien accueillis. Les Réservistes arrivent le vendredi après-midi. Au Chog, ils sont reçus le samedi matin par la direction puis visitent les services où ils démarreront le soir même. » Au CHC, un accueil identique est organisé avec la sage-femme de garde.

La référente salue aussi la bonne adaptation des réservistes. « Parmi eux, on retrouve souvent les mêmes profils : des personnes qui ont déjà voyagé, qui s’adaptent très vite, qui sont curieuses. » Pour Célestine Hardouin et Audrey Razel, le fait de déjà connaître la maternité a encore facilité les choses. « Nous voulons garantir la santé des patients du territoire, conclut Jessie Cheyroux. C’est pourquoi nous sommes là. »

 

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