La commission spécialisée de l’offre de soins (Csos) s’est réunie vendredi 31 mai. Les hôpitaux publics de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni, le groupe Guyane Santé ainsi que le groupe Rainbow Santé et le groupe IMDEV ont défendu leurs projets de demandes d’autorisations pour l’imagerie médicale et la psychiatrie. L’ARS notifiera ses décisions d’ici à la fin juillet.
Davantage d’IRM en Guyane, une première offre de psychiatrie dans le privé, de la radiologie interventionnelle dans les trois hôpitaux publics. Voici quelques-uns des projets qui ont été défendus, vendredi, lors de la réunion de la commission spécialisée de l’offre de soins (Csos), chargée de donner un avis sur chacun d’entre eux. Désormais, la décision d’autoriser ou non ces nouvelles activités ou nouveaux équipements matériels lourds est entre les mains du directeur général de l’ARS. Les porteurs seront informés de la réponse d’ici à la fin juillet.
C’est la première fois que la Csos était amenée à rendre des avis depuis la réforme du régime des autorisations d’activité et d’équipement matériel lourd. C’est aussi la première fois que les membres de la Csos utilisaient le vote électronique pour rendre leurs avis sur les dossiers présentés ce jour-là.
Des projets de radiologie interventionnelle sur tout le littoral
La majorité des dossiers concernaient l’imagerie médicale, qu’il s’agisse d’imagerie interventionnelle ou diagnostique. Les hôpitaux de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni ont déposé une demande d’autorisation d’activité pour la mention A qui comprend les actes de radiologie interventionnelle par voie endo-veineuse, y compris pour pose de voies d'abord, ainsi que les actes percutanés et par voie transorificielle suivants : infiltrations profondes, ponctions, biopsies et drainages d'organes intra-thoraciques, intra-abdominaux ou intra-pelviens. L’hôpital de Cayenne a également déposé des demandes pour les mentions B (radiologie interventionnelle par voie endo-veineuse profonde et endo-artérielle, ainsi que les autres actes de radiologie interventionnelle par voie percutanée ou transorificielle), C (radiologie interventionnelle thérapeutiques du cancer par voie percutanée et par voie transorificielle, ainsi que les actes thérapeutiques du cancer par voie endoveineuse et endoartérielle) et D (radiologie interventionnelle thérapeutiques, assurés en permanence, relatifs à la prise en charge en urgence de l'hémostase des pathologies vasculaires et viscérales hors circulation intracrânienne, dont ceux requérant un plateau de soins critiques).
En pratique, la radiologie interventionnelle est en train de s’organiser au niveau territorial, sous la coordination du Pr Magaly Zappa, cheffe de service d’imagerie médicale au CHC. Pour assurer l’activité sur les trois sites, la formation des praticiens est prévue.
Vers une augmentation du nombre d’IRM
S’agissant de l’imagerie diagnostique, les autorisations ne portent plus désormais sur des équipements mais sur des sites d’implantation. Cela permet de bénéficier de plateaux techniques plus complets. L’hôpital privé Saint-Gabriel (sur le même site géographique qu’imagerie médicale amazonienne) et Guyane Santé Hibiscus (groupe Guyane Santé) ont demandé des autorisations d’IRM et de scanographe, tout comme la SAS La Canopée (groupe Rainbow Santé) pour ses futures cliniques de Cayenne et de Saint-Laurent du Maroni. S’agissant des trois hôpitaux publics et l’Imagerie médicale de Baduel, les demandes portaient sur du matériel déjà en place ou déjà autorisé. Si tous les dossiers devaient être acceptés, le nombre d’IRM sur le territoire passerait de quatre à neuf.
Bientôt une offre de psychiatrie hospitalière privée ?
Les autres projets étudiés par la Csos ont trait à la psychiatrie. La réforme du régime des autorisations organise désormais l’activité autour de quatre modalités : psychiatrie adulte, psychiatrie enfant et adolescent, psychiatrie périnatale et soins sans consentement. Le CHC et le CHOG ont déposé des demandes pour les quatre modalités ; la SAS Canopée (groupe Rainbow) en a déposé pour la psychiatrie adulte ainsi que la psychiatrie enfant et adolescent, dans sa future clinique à Cayenne. En cas d’autorisation, il s’agirait de la première offre de psychiatrie hospitalière privée en Guyane.
En cas d’autorisation, les porteurs de projet auront alors trois ans pour démarrer son exécution – c’est-à-dire débuter les travaux – et quatre ans pour sa mise en œuvre, c’est-à-dire recevoir leur premier patient. Après les autorisations accordées l’an dernier en dialyse, soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR), psychiatrie et réanimation (lire la Lettre pro du 2 juin 2023), c’est une nouvelle étape dans le développement de l’offre de soins en Guyane qui sera franchie.
D’autres fenêtres de demande d’autorisation ouvertes du 15 juin au 15 août
Une nouvelle fenêtre de demande d’autorisation sera ouverte le 15 juin pour les activités de soins et équipements matériels lourds suivants :
La période de réception des dossiers sera ouverte jusqu’au 15 août. Le bilan quantitatif de l’offre de soins, publié sur le site internet de l’ARS, précise pour chaque activité et équipement matériel lourd le nombre d’implantations possibles pour les deux secteurs définis en Guyane : Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury et Macouria pour la zone 1, le reste du territoire pour la zone 2.
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