Le 28 juin, un conseil d’experts sera installé par l’ARS. Composé au départ, de douze experts guyanais, nationaux et internationaux, il aura pour mission de renforcer la robustesse scientifique des travaux de l’ARS et de l’aider à anticiper des problématiques majeures, dans le cadre du projet régional de santé et des ambitions du programme Guyane santé 2030.
Diminuer de 30% la prévalence du surpoids – dont l’obésité – chez les enfants et les adolescents, atteindre un taux de dépistage de 80% du cancer du col de l'utérus et du cancer du sein ou encore réduire de 50% l'écart de dépistage du diabète par rapport au meilleur standard régional de la France hexagonale. Voici quelques-unes des vingt ambitions que l’Agence régionale de santé a fixé pour la Guyane à l’horizon 2030. Pour y parvenir, elle prépare des fiches trajectoires pour fixer les étapes à franchir d’ici-là et les actions à mener pour y parvenir (lire ci-dessous).
Le 28 juin, elle installera également un conseil d’experts. Ces douze chercheurs guyanais, nationaux ou internationaux, nommés pour quatre ans, seront là pour renforcer la robustesse scientifique des travaux de l’ARS dans un contexte où l’évolution des besoins de santé de la population est rapide et les problématiques complexes, il s’agit en particulier :
« Ces défis nécessitent des repères scientifiques solides, puisés dans un collectif pluridisciplinaire », souligne Dimitri Grygowski, directeur général de l’ARS.
Ils seront ainsi chargés de :
Ces travaux permettront d’adapter au fil du temps le projet régional de santé, en particulier la mise en œuvre des trajectoires devant permettra d’atteindre les indicateurs prioritaires ainsi que le programme Guyane Santé 2030. « Nous allons transmettre aux experts un certain nombre de documents pour qu’ils puissent commencer à travailler, qu’ils puissent proposer un programme de recherche, détaille Patrice Richard, secrétaire général de l’ARS, qui en assurera le secrétariat permanent. Le conseil d’experts pourra se saisir de sujets et faire des propositions. Enfin, nous organiserons les échanges avec la conférence régionale de santé et de l’autonomie (CRSA). »
Qui sont les premiers membres ?
Le conseil d’experts est composé à son installation, de12 chercheurs reconnus, issus de différentes disciplines, notamment en santé publique, climat, ethnosociologie, intelligence artificielle. Ils sont nommés par le directeur général de l’ARS pour quatre ans. Le président du conseil est élu par ses pairs. Le secrétaire général de l’ARS assurera le secrétariat du conseil. France Béréterbide, du centre de ressources national des ARS d’Outre-mer, en sera la référente éthique. Le conseil est composé d’un collège d’experts nationaux et internationaux et d’un collège d’experts guyanais.
Experts nationaux :
Experts internationaux :
Experts guyanais du champ de la santé
Experts guyanais des problématiques ayant des conséquences en matière de santé :
Les ambitions de Guyane santé 2030
Le projet régional de santé (PRS) de la Guyane se fixe pour objectif de « réduire significativement l’écart d’espérance de vie par rapport à la France hexagonale d’ici 2030 ». Pour cela, il inclut le programme opérationnel de santé publique Guyane santé 2030. Il se décline en actions opérationnelles qui constituent autant de leviers pour faciliter l’atteinte des cibles du PRS, il peut s’agir de dispositifs facilitant la recherche (bourses post-doctorales, fonds d’amorçage de la recherche, AAP sur la recherche clinique), la diversification du profil des médiateurs et un meilleur maillage du territoire (AMI médiation communautaire), la mise en réseau et l’intégration des politiques (réseau des maisons des femmes), etc.
Pour rappel, le PRS fixe sept ambitions et vingt indicateurs.
Ambition 1 : Ancrer la prévention dans le quotidien des Guyanais
Des trajectoires pour atteindre les objectifs
Le projet régional de santé (PRS) fixe sept ambitions et vingt indicateurs à atteindre pour « réduire significativement l’écart d’espérance de vie par rapport à la France hexagonale d’ici 2030 ». Pour y parvenir dans le délai imparti, l’ARS termine la rédaction de fiches trajectoires, qui préciseront les actions dans les prochaines années.
Pour proposer de l’activité physique adaptée (APA) à tous les patients atteints d’une maladie chronique, outre le développement du réseau sport-santé (lire la Lettre pro du 4 juillet 2023) et les programmes hospitaliers, des formations d’encadrants sportifs et des professionnels de santé à la prescription d’APA sont prévues, ou encore la déclinaison en Guyane de dispositifs nationaux.
Pour garantir un accès vital, durable et pérenne à l’eau potable à travers le déploiement dans toutes les intercommunalités de projet de type Wash, l’ARS a évalué les ressources humaines et les financements nécessaires. Les premières actions à mener seront la recherche de financements et la coordination des travaux des intercommunalités et des associations qui pourront porter le dispositif.
Pour réduire d’un tiers l’indice de grossesses précoces, le comité de pilote grossesses adolescentes est relancé, tout comme la commission orthogénie. Une étude qualitative est envisagée pour identifier les freins à la contraception dans certains secteurs de la Guyane. Il est également prévu, à moyen terme, d’établir un diagnostic de la situation des violences faites aux femmes et de travailler à la préfiguration d’une maison des femmes.
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