aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Infos citoyennes

31/05/24
Guyane santé 2030 : un conseil d’experts pour orienter les travaux

Le 28 juin, un conseil d’experts sera installé par l’ARS. Composé au départ, de douze experts guyanais, nationaux et internationaux, il aura pour mission de renforcer la robustesse scientifique des travaux de l’ARS et de l’aider à anticiper des problématiques majeures, dans le cadre du projet régional de santé et des ambitions du programme Guyane santé 2030.

Diminuer de 30% la prévalence du surpoids – dont l’obésité – chez les enfants et les adolescents, atteindre un taux de dépistage de 80% du cancer du col de l'utérus et du cancer du sein ou encore réduire de 50% l'écart de dépistage du diabète par rapport au meilleur standard régional de la France hexagonale. Voici quelques-unes des vingt ambitions que l’Agence régionale de santé a fixé pour la Guyane à l’horizon 2030. Pour y parvenir, elle prépare des fiches trajectoires pour fixer les étapes à franchir d’ici-là et les actions à mener pour y parvenir (lire ci-dessous).

Le 28 juin, elle installera également un conseil d’experts. Ces douze chercheurs guyanais, nationaux ou internationaux, nommés pour quatre ans, seront là pour renforcer la robustesse scientifique des travaux de l’ARS dans un contexte où l’évolution des besoins de santé de la population est rapide et les problématiques complexes, il s’agit en particulier :

  • du réchauffement climatique et son impact sur la santé ;
  • des enjeux politiques, sanitaires et sociaux des évolutions sur le plateau des Guyanes et le Brésil ;
  • des impacts aliés à l’intelligence artificielle.
     

« Ces défis nécessitent des repères scientifiques solides, puisés dans un collectif pluridisciplinaire », souligne Dimitri Grygowski, directeur général de l’ARS.



Ils seront ainsi chargés de :

  • Appuyer l’ARS sur les questions scientifiques de l’agenda Une Seule Santé promue par la France dans le cadre de sa stratégie en santé mondiale ;
  • Donner des avis sur les orientations de l’ARS en matière de recherche, d’expertise, d’études en santé, proposer des recommandations au vu de ces études et recherches, et proposer des études/recherches complémentaires ;
  • Assister le directeur général dans la mise en œuvre des politiques de santé en Guyane ;
  • Analyser et valider les processus d’évaluation des actions du projet régional de santé (PRS) ;
  • Explorer des sujets insuffisamment pris en compte ;
  • Proposer des actions innovantes au vu de la littératie en santé ou en lien avec la santé.

Ces travaux permettront d’adapter au fil du temps le projet régional de santé, en particulier la mise en œuvre des trajectoires devant permettra d’atteindre les indicateurs prioritaires ainsi que le programme Guyane Santé 2030. « Nous allons transmettre aux experts un certain nombre de documents pour qu’ils puissent commencer à travailler, qu’ils puissent proposer un programme de recherche, détaille Patrice Richard, secrétaire général de l’ARS, qui en assurera le secrétariat permanent. Le conseil d’experts pourra se saisir de sujets et faire des propositions. Enfin, nous organiserons les échanges avec la conférence régionale de santé et de l’autonomie (CRSA). » 

Qui sont les premiers membres ?

Le conseil d’experts est composé à son installation, de12 chercheurs reconnus, issus de différentes disciplines, notamment en santé publique, climat, ethnosociologie, intelligence artificielle. Ils sont nommés par le directeur général de l’ARS pour quatre ans. Le président du conseil est élu par ses pairs. Le secrétaire général de l’ARS assurera le secrétariat du conseil. France Béréterbide, du centre de ressources national des ARS d’Outre-mer, en sera la référente éthique. Le conseil est composé d’un collège d’experts nationaux et internationaux et d’un collège d’experts guyanais.

Experts nationaux :

  • Bernard Cazelles, biomathématiciens et professeur à la Sorbonne ;
  • Henri Bergeron, directeur de recherche au Centre de sociologie des organisations (Sciences Po), coordinateur scientifique de la chaire santé de Sciences Po ;
  • Jean-François Guegan, parasitologue et écologue de la santé ;
  • Nelly Agrinier, PU-PH en santé publique à la faculté de médecine de Nancy, spécialisée en épidémiologie, économie de la santé et prévention.

Experts internationaux :

  • David Heymann, professeur d’épidémiologie des maladies infectieuses à la London School of Hygiene and Tropical Medicine (Royaume-Uni) ;
  • Un représentant de la Fiocruz (Brésil) ;
  • Un représentant de la Pan-American Health Organisation, du bureau de Washington (Etats-Unis) ou de la Barbade.

Experts guyanais du champ de la santé

  • Matthieu Nacher, PU-PH ;
  • Maylis Douine, PU-PH ;
  • Claire Bocéno, médecin cheffe de service de la permanence d’accès aux soins de santé (Pass) ;
  • Christophe Peyrefitte, directeur de l’Institut Pasteur de Guyane.

Experts guyanais des problématiques ayant des conséquences en matière de santé :

  • Célia Basurko, médecin épidémiologiste, spécialiste de l’insécurité alimentaire ;
  • Marc-Alexandre Tareau, ethnobotaniste ;
  • Marie Fleury, ethnobotaniste.

Les ambitions de Guyane santé 2030

Le projet régional de santé (PRS) de la Guyane se fixe pour objectif de « réduire significativement l’écart d’espérance de vie par rapport à la France hexagonale d’ici 2030 ». Pour cela, il inclut le programme opérationnel de santé publique Guyane santé 2030. Il se décline en actions opérationnelles qui constituent autant de leviers pour faciliter l’atteinte des cibles du PRS, il peut s’agir de dispositifs facilitant la recherche (bourses post-doctorales, fonds d’amorçage de la recherche, AAP sur la recherche clinique), la diversification du profil des médiateurs et un meilleur maillage du territoire (AMI médiation communautaire), la mise en réseau et l’intégration des politiques (réseau des maisons des femmes), etc.

Pour rappel, le PRS fixe sept ambitions et vingt indicateurs.

                Ambition 1 : Ancrer la prévention dans le quotidien des Guyanais

  1. Atteindre un taux de dépistage de 80% du cancer du col de l'utérus et du cancer du sein ;
  2. Atteindre un taux de couverture vaccinale ROR deux doses de 95% dans la population ;
  3. Atteindre des taux de couverture vaccinale anti-HPV de 80% chez les filles et 60% chez les garçons ;
  4. Proposer une activité physique adaptée à 100% des patients atteints d’une maladie chronique

    Ambition 2 : Promouvoir un environnement de qualité
  5. Dépister 100% des enfants et des femmes enceintes vis-à-vis de l’empoisonnement aux       métaux lourds, dans le cadre de la Stratégie métaux lourds ;
  6. Éliminer le paludisme en Guyane conformément aux directives de l'OMS ;
  7. Garantir un accès vital, durable et pérenne à l'eau potable à travers le déploiement dans toutes les intercommunalités de projets type WASH.

    Ambition 3 : Permettre l’accès aux soins pour tous sur tous les territoires
  8. Implanter une permanence d’accès aux soins de santé (Pass) dans l’Est guyanais, déployer des Pass mobiles en territorialisant la Pass de Cayenne ;
  9. Faciliter l’accès aux médecins spécialistes sur tout le territoire à partir de points relais (CDPS, MSP, CDS, etc.) en augmentant de 30% les téléconsultations ou télé-expertise de médecins spécialistes ;
  10. Multiplier par quatre le nombre de médiateurs en santé et adosser au moins deux projets de recherche scientifique au dispositif de médiation en santé.

    Ambition 4 : Favoriser la santé des femmes et des enfants
  11. Diminuer de 30% la prévalence du surpoids – dont l’obésité – chez les enfants et les adolescents ;
  12. 100 % des jeunes auront reçu une éducation à la sexualité et aux risques liés (IST, grossesses non prévues) au cours de leur parcours scolaire dans le primaire et le secondaire ;
  13.  Réduire d’un tiers l’indice de grossesses précoces.

    Ambition 5 : Développer l’offre sanitaire et médico-sociale sur le territoire
  14. Diminuer le nombre d’évacuations sanitaires programmées et non programmées de 70% en raison de l'offre localement non-disponible ;
  15. Transformer les solutions pour les personnes en situation de handicap et faire converger l’offre au niveau du meilleur standard régional de la France hexagonale.

    Ambition 6 : Dépister massivement et réduire les complications liées aux maladies chroniques
  16. Atteindre l'objectif « 95-95-95 » pour les personnes vivant avec le VIH ;
  17. Diminuer significativement le délai d'accès à une consultation spécialisée ou consultation de suivi pour les patients en ALD ;
  18. Réduire de 50% l'écart de dépistage du diabète par rapport au meilleur standard régional de la France hexagonale.

    Ambition 7 : Renforcer les ressources en santé et l’attractivité du territoire
  19. Augmenter la densité du nombre de professionnels en santé à 80% de la moyenne nationale ;
  20. Multiplier par quatre le nombre de publications soutenues par de la recherche clinique.

Des trajectoires pour atteindre les objectifs

Le projet régional de santé (PRS) fixe sept ambitions et vingt indicateurs à atteindre pour « réduire significativement l’écart d’espérance de vie par rapport à la France hexagonale d’ici 2030 ». Pour y parvenir dans le délai imparti, l’ARS termine la rédaction de fiches trajectoires, qui préciseront les actions dans les prochaines années.

Pour proposer de l’activité physique adaptée (APA) à tous les patients atteints d’une maladie chronique, outre le développement du réseau sport-santé (lire la Lettre pro du 4 juillet 2023) et les programmes hospitaliers, des formations d’encadrants sportifs et des professionnels de santé à la prescription d’APA sont prévues, ou encore la déclinaison en Guyane de dispositifs nationaux.

Pour garantir un accès vital, durable et pérenne à l’eau potable à travers le déploiement dans toutes les intercommunalités de projet de type Wash, l’ARS a évalué les ressources humaines et les financements nécessaires. Les premières actions à mener seront la recherche de financements et la coordination des travaux des intercommunalités et des associations qui pourront porter le dispositif.

Pour réduire d’un tiers l’indice de grossesses précoces, le comité de pilote grossesses adolescentes est relancé, tout comme la commission orthogénie. Une étude qualitative est envisagée pour identifier les freins à la contraception dans certains secteurs de la Guyane. Il est également prévu, à moyen terme, d’établir un diagnostic de la situation des violences faites aux femmes et de travailler à la préfiguration d’une maison des femmes.

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire