aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Infos citoyennes

12/04/24
Une nouvelle MSP voit le jour à Soula

La maison de santé pluri-professionnelle de la ZAC de Soula, à Macouria, est en cours de labellisation. Portée par les Dr Stéphanie Dranebois, Marcellin Razafimahatratra et Pierre-Olivier Albano, elle doit faciliter la coordination entre les professionnels de santé du secteur, qui ne partagent pas les mêmes locaux actuellement. Une coordinatrice les rejoindra prochainement.

A l’entrée de la ZAC de Soula, à Macouria, la pharmacie des Awaras, tenue par Pierre-Olivier Albano, docteur en pharmacie, est entourée du cabinet médical du Dr Stéphanie Dranebois à droite et de celui du Dr Jalel Matoussi, gynécologue-obstétricien à gauche. Le cabinet du Dr Marcellin Razafimahatratra se situe 100 mètres plus loin, de l’autre côté de l’avenue Pripri Soula. Des infirmiers sont installés dans le même bâtiment. William Boelaert, masseur-kinésithérapeute, se trouve à la porte à côté, avec deux confrères. Les infirmiers Fitzgerald Vincent et Nathanaël Crussol sont à deux pas. Tout comme Raïssa Monrose-Roubaud, sage-femme. Ce que la géographie de la ZAC rendait naturel est en train de se réaliser : tous ces professionnels de santé libéraux sont désormais réunis au sein de la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Soula. D’autres sont appelés à les rejoindre.

Pierre-Olivier Albano avait ébauché un premier projet en 2017, lorsque son officine se trouvait encore à Soula 2. Lorsqu’elle a ouvert son cabinet en 2021, le Dr Dranebois s’est attelée à relancer l’idée. « J’ai travaillé à Matoury, où il y avait la MSP du Bourg de Matoury. Mon but était de ne pas travailler seule, de ne pas être isolée mais au contraire, de pouvoir travailler en groupe. Sans cela, on se rend compte que d’autres professionnels de santé se trouvent à côté sans que l’on se connaisse. »

« Soula et Macouria sont encore appelés à se développer »

Pierre-Olivier Albano constate que « beaucoup de jeunes professionnels cherchent ce genre de structure. La ville de Macouria et la ZAC de Soula sont encore appelés à se développer. Il était donc intéressant de disposer de cet outil pour inciter d’autres professionnels à s’installer. » Parmi eux, Allan Merlin, qui soutiendra sa thèse de médecine d’ici peu, vient de rejoindre le cabinet du Dr Dranebois.

Ce travail en réseau a d’ores et déjà débuté. Une infirmière Asalée intervient auprès des patients. Une dizaine de professionnels de santé de Soula participent au réseau Diabète Amazonie (Diam) pour la prise en charge des maladies métaboliques. Des liens sont également noués avec la Maia – réseau de gérontologie. « Les responsables du contrat local de santé (CLS) de Macouria nous ont également bien identifiés, se réjouit le Dr Dranebois. Ce partenariat va se poursuivre. »

Prévention, sport santé et lutte contre le surpoids chez l’enfant

Le projet de santé de la MSP détaille l’organisation et les objectifs de ses membres, ses relations avec d’autres structures de santé – la permanence d’accès aux soins de santé de l’hôpital tient ses consultations à proximité ; la Croix-Rouge française intervient sur le secteur de Sablance, de l’autre côté de la nationale. Les membres de la MSP se sont fixés trois axes :

  • S’impliquer dans les actions de prévention et de dépistage : améliorer la couverture vaccinale, prévenir la perte d’autonomie des personnes âgées ;
  • Développer un programme de sport santé sur ordonnance ;
  • Prendre en charge le surpoids et l’obésité chez l’enfant.

Le projet de santé prévoit aussi l’organisation de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), de partager le système d’information, d’organiser des parcours de soin. « Le fait de se réunir une fois par mois, pour discuter de ce qui va, de ce qui ne va pas, des cas de patient les plus complexes, c’est important pour nous », poursuit le Dr Dranebois.

Un bâtiment en projet

Pour animer et faciliter le travail entre les professionnels, une coordinatrice, Lauralyne Valogne, sera recrutée. Elle suit déjà la formation PACTE de coordinateur organisée pour la première fois par l’Ecole des hautes études de santé publique (EHESP) en Guyane. La création d’un site internet est prévue, « pour aider les habitants à nous identifier ». Des discussions ont débuté avec la mairie et la Collectivité territoriale pour que la MSP puisse obtenir un logement sur la ZAC, dans lequel pourront s’installer les remplaçants, internes et étudiants en santé lors de leurs missions ou stages dans le secteur. « Des locaux sont également disponibles si des spécialistes souhaitent effectuer des consultations une fois par semaine, par exemple », note le Dr Dranebois. A terme, les professionnels de la MSP, qui sont tous locataires de leurs locaux, prévoient la construction d’un bâtiment pour travailler tous au même endroit. Une parcelle a déjà été identifiée.


Un accompagnement de l’ARS pour créer des MSP

Les maisons de santé pluri-professionnelles sont des structures d’exercice de groupe coordonné, qui regroupent obligatoirement au moins deux médecins et un professionnel paramédical, participent à l’attractivité des professionnels de santé qui ne souhaitent plus exercer de façon isolée et qui souhaitent développer une prise en charge médico-psycho-sociale du patient. Outre une amélioration de la qualité du suivi du patient et de l’accès aux soins pour la population, elles permettent ou facilitent le développement de dispositifs qui répondent à la nécessité d’une réorganisation progressive des soins, tels les protocoles de coopération (délégation de taches entre différentes professions), un recours à la téléconsultation coordonnée, le développement des infirmières Asalée ou d’infirmières de pratiques avancées, etc.

Le nouveau cahier des charges est accessible sur le Portail d’Accompagnement des Professionnels de Santé de Guyane. Il se divise en deux temps :

  • Un accompagnement à l’étude de faisabilité pour le diagnostic territorial de santé, l’élaboration du projet de santé, l’éventuelle déclinaison architecturale, l’évaluation financière, le choix du logiciel métier et le montage juridique, dans la limite de 35 000 euros ;
  • Une aide au démarrage pour l’acquisition du système d’information, de l’équipement collectif et pour l’organisation administrative de la MSP, dans la limite de 75 000 euros

Par ailleurs, une aide immobilière peut également être demandée dans le cas où le projet permet la création d’une offre supplémentaire par rapport à celle déjà existante sur le territoire.

Au-delà de ces aides financières, l’ARS et les services de l’Assurance Maladie, renforcent leur accompagnement tout au long du processus de création, en organisant des rencontres avec leurs services prévention et numérique.

  Pour tout renseignement, contacter : ars-guyane-paps@ars.sante.fr - 06.94.40.42.85

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire