Boîtes aux lettres

Conditions d'utilisation

Courrier des lecteurs

Petites annonces

Emploi / Formation

Covoiturage

Infos citoyennes

Communiqués

Infos citoyennes

13/02/24
La plante du mois - Thurnia sphaerocephala

Sur les criques forestières, les faibles conditions de luminosité associées à un courant parfois violent (notamment lors des périodes de fortes précipitations) sont peu propices à l’établissement de la végétation aquatique. Les hydrophytes se sont donc très peu développées dans ces milieux en Guyane.

Une espèce cependant fait exception, l’herbacée Thurnia sphaerocephala. Très communes sur les criques de la réserve, elles poussent les pieds dans l’eau sur les bancs de sables et de vases de nos principaux cours d’eau. Comme de nombreuses autres plantes palustres, les thurnias peuvent présenter différents types végétatifs en fonction de l’âge du plant et des niveaux d’eau. Une forme immergée, souple et légèrement ondulée qui flottera dans le courant et une forme aérienne, plus rigide et qui présentera les parties reproductrices de la plante. Ce sont d’ailleurs les caractéristiques morphologiques de ces dernières qui ont donné son nom d’espèce à la thurnia : « à tête ronde ». L’inflorescence forme une sphère d’où sortira une multitude de fleurs blanches et filiformes.

Les massifs de thurnias forment des herbiers très favorables à la biodiversité aquatique de la crique, leur préservation est donc essentielle pour le bon fonctionnement de ces écosystèmes aquatiques.

La famille des thurniacées est strictement inféodée aux régions tropicales d’Amérique du Sud et d’Afrique du Sud où seuls deux genres pour 4 – 5 espèces sont connues. Thurnia sphaerocephala serait subendémique de la Guyane (c’est-à-dire que l’essentiel des populations connues pour cette espèce se concentre sur le territoire guyanais mais des individus sont aussi connus sur les régions limitrophes, alors en limite d’aire de répartition).

Retrouvez plus d'images sur le site de la réserve.

On forest creeks, the low light conditions associated with a sometimes violent current (particularly during periods of heavy precipitation) are not conducive to the establishment of aquatic vegetation . Hydrophytes have therefore developed very little in these environments in Guyana.

One species, however, is an exception, the herbaceousThurnia sphaerocephala. Very common on the creeks of the reserve, they grow with their feet in the water on the sand and mud banks of our main waterways. Like many other marsh plants, thurnias can have different vegetative types depending on the age of the plant and water levels. A submerged, flexible and slightly undulated form which will float in the current and an aerial form, more rigid and which will present the reproductive parts of the plant. It is also the morphological characteristics of the latter which gave its species name to the thurnia: “round-headed”. The inflorescence forms a sphere from which a multitude of white, threadlike flowers will emerge.

Thurnia clumps form seagrass beds that are very favorable to the aquatic biodiversity of the creek, their preservation is therefore essential for the proper functioning of these aquatic ecosystems.

The Thurniaceae family is strictly confined to the tropical regions of South America and South Africa where only two genera for 4 – 5 species are known. Thurnia sphaerocephala would be subendemic to Guyana (that is to say that most of the populations known for this species are concentrated in Guyanese territory but individuals are also known in bordering regions, then at the edge of their distribution area).

Find more images on the reserve site.