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06/09/23
Vaccination anti-HPV au collège : la campagne débutera en octobre

A partir de cette année, la vaccination contre le papillomavirus humain est proposée à tous les élèves de cinquième. Elle est gratuite, facultative et soumise à l’autorisation des parents. Elle sera réalisée par la Croix-Rouge française sur le littoral et l’Emspec dans l’intérieur, à partir du mois prochain. Le mois de septembre sera consacré à l’information des parents et des élèves. Dans les pays les plus avancés en matière de prévention contre le HPV, le nombre de personnes infectées par les HPV à l’origine de cancers du col de l’utérus a diminué de plus de 90 %.

On le sait, la France est l’un des pays les plus en retard dans la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et, en France, la Guyane l’est encore plus. Chez nous, 15 % des filles de 11 à 19 ans ont reçu au moins une dose de vaccin contre le HPV. C’est moitié moins qu’au niveau national (33 %). En Europe, le second pays le plus en retard – l’Allemagne – compte entre 40 et 50 % de vaccinés. Et vingt pays affichent une couverture vaccinale supérieure à 75 %. Parmi eux : le Royaume-Uni (82 %), le Portugal (81 %) et la Suède (80 %). Pourtant, l’infection au HPV peut entraîner divers cancers : col de l’utérus, oropharynx, et quatre pour lesquels il n’existe pas de moyen de dépistage : anus, pénis, vulve et vagin. Environ 90 % de ces cancers pourraient être évités grâce à la vaccination. C’est la raison pour laquelle Emmanuel Macron a annoncé, en début d’année, que la vaccination anti-HPV sera proposée gratuitement à tous les élèves de cinquième à partir de cette rentrée. Le président de la République souhaite que, d’ici à 2020, 80 % d’une classe d’âge soit protégée.

Une seconde dose six mois plus tard

Cette vaccination sera déployée en Guyane. Proposée aux élèves de cinquième, elle sera gratuite, facultative et soumise à l’accord des parents. Elle se déroulera au sein des collèges. Sur le littoral, la Croix-Rouge française s’en chargera. Dans les communes de l’intérieur, les équipes mobiles de santé publique en communes (Emspec) seront à la manœuvre. Le mois de septembre sera consacré à la sensibilisation et à l’information des parents et des élèves. La vaccination à proprement parler, débutera en octobre pour la première dose et six mois plus tard pour la seconde. Elle sera entièrement gratuite :

Pour les enfants ayant une couverture sociale, la CGSS prend en charge 65 % du coût et l’ARS 35 % à travers le fonds d’intervention régional (FIR) ;
Pour les enfants sans couverture sociale, le FIR prendra en charge 100 % du coût.

Maripasoula et Saint-Georges précurseurs

La vaccination anti-HPV au collège n’est pas totalement nouvelle en Guyane. En avril 2019, le territoire avait été choisi avec la région Grand Est pour en bénéficier en avant-première. Retardée par la pandémie de Covid-19, elle avait débuté l’an dernier à Maripasoula, puis à Saint-Georges. Dans la Lettre pro du 7 mars, le Dr Cyril Rousseau, médecin coordinateur des CDPS, avait souligné que le « succès » de ces opérations constituait « une bonne surprise (…) Le taux de retour de l’accord parental était très bon », malgré le contexte post-Covid de défiance vis-à-vis de la vaccination.

Kourou vaccine le plus ; Cayenne le moins

C’est à Kourou et dans les Savanes que la couverture vaccinale est la meilleure. Près d’un quart (23,9 %) des adolescentes y ont reçu au moins une dose, contre 9 % dans l’Île-de-Cayenne. Pour convaincre les parents hésitants, le Dr Alain Fornet, médecin généraliste dans la ville spatiale, indiquait, dans la Lettre pro du 25 avril, qu’il leur citait l’exemple de l’Australie, où la vaccination anti-HPV a été instaurée en 2007 : 22,7 % des femmes de 18 à 25 ans étaient infectées au HPV avant cette date ; en 2015, elles n’étaient plus que 1,5 %. Le registre suédois des cancers a montré, pour sa part, une baisse de 65 % des cellules précancéreuses lorsque la vaccination est réalisée avant 17 ans. Les parents peuvent également retrouver de nombreuses informations sur le site de l’Institut national du cancer (Inca).

Son efficacité et sa sûreté déjà démontrées

Les infections liées aux papillomavirus humaines sont très fréquentes : 80 % des hommes et des femmes seront infectés à un moment de leur vie. Si les infections HPV disparaissent la plupart du temps naturellement, en quelques mois, elles peuvent persister dans certains cas et évoluer vers un cancer. Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont causés par le HPV, dont 100 % des cancers du col de l’utérus. La vaccination, qui a donc prouvé son efficacité, est recommandée pour les filles et les garçons (depuis 2021) dès 11 ans. Sa sûreté a également été démontrée. En 2018, tous les pays européens ont introduit la vaccination anti-HPV dans leurs programmes nationaux. Depuis plus de dix ans, plus de six millions de doses ont été prescrites en France, et plus de 300 millions dans le monde. En Guyane, les prescriptions sont en hausse depuis 2018 : 1 410 cette année-là, 1 718 l’année suivante et 2 025 en 2021. Aucun lien entre ces vaccins et les maladies auto-immunes (sclérose en plaques, syndrome de Guillain-Barré) n’a été démontré.

From this year, vaccination against human papillomavirus is offered to all fifth grade students. It is free, optional and subject to parental authorization. It will be carried out by the French Red Cross on the coast and Emspec in the interior, starting next month. The month of September will be dedicated to informing parents and students. In the countries most advanced in terms of HPV prevention, the number of people infected with HPV causing cervical cancer has decreased by more than 90%.

We know that France is one of the countries furthest behind in vaccination against human papillomavirus (HPV) and, in France, Guyana is even further behind. In our country, 15% of girls aged 11 to 19 have received at least one dose of HPV vaccine. This is half as much as at the national level (33%). In Europe, the second country furthest behind – Germany – has between 40 and 50% vaccinated. And twenty countries have vaccination coverage above 75%. Among them: the United Kingdom (82%), Portugal (81%) and Sweden (80%). However, HPV infection can lead to various cancers: cervix, oropharynx, and four for which there is no means of screening: anus, penis, vulva and vagina. Around 90% of these cancers could be prevented through vaccination. This is why Emmanuel Macron announced, at the start of the year, that anti-HPV vaccination will be offered free of charge to all fifth grade students from this start of the school year. The President of the Republic wants, by 2020, 80% of an age group to be protected.

A second dose six months later

This vaccination will be deployed in Guyana. Offered to fifth grade students, it will be free, optional and subject to parental consent. It will take place within colleges. On the coast, the French Red Cross will take care of this. In the interior municipalities, mobile public health teams in municipalities (Emspec) will be on the job. The month of September will be dedicated to raising awareness and providing information to parents and students. The vaccination itself will begin in October for the first dose and six months later for the second. It will be completely free:

For children with social security coverage, the CGSS covers 65% of the cost and the ARS 35% through the regional intervention fund (FIR);
For children without social security coverage, the FIR will cover 100% of the cost.

Maripasoula and Saint-Georges precursors

HPV vaccination in middle school is not completely new in Guyana. In April 2019, the territory was chosen with the Grand Est region to benefit from it in preview. Delayed by the Covid-19 pandemic, it began last year in Maripasoula, then in Saint-Georges. In la Lettre pro of March 7s, Dr. Cyril Rousseau, CDPS coordinating doctor, emphasized that the “success” of these operations constituted “a good surprise (…) The rate of return of parental consent was very good”, despite the post-Covid context of mistrust vis-à-vis vaccination.

Kourou vaccinates the most; Cayenne least

It is in Kourou and the Savanes that vaccination coverage is best. Nearly a quarter (23.9%) of adolescent girls received at least one dose there, compared to 9% in Cayenne Island. To convince hesitant parents, Dr Alain Fornet, general practitioner in the space city, indicated, in the Pro letter of April 25, that he cited to them the example of Australia, where the anti-HPV vaccination was introduced in 2007: 22.7% of women aged 18 to 25 were infected with HPV before this date; in 2015, they were only 1.5%. The Swedish cancer registry has shown, for its part, a 65% reduction in precancerous cells when vaccination is carried out before the age of 17. Parents can also find a lot of information on the cancers-HPV" rel="noopener" target="_blank">site of the National Cancer Institute (Inca).

Its effectiveness and safety have already been demonstrated

Infections linked to human papillomaviruses are very common: 80% of men and women will be infected at some point in their lives. While HPV infections most of the time disappear naturally, within a few months, they can persist in some cases and progress to cancer. Every year in France, 6,400 new cases of cancer are caused by HPV, including 100% of cervical cancers. Vaccination, which has therefore proven its effectiveness, is recommended for girls and boys (since 2021) from 11 years old. Its safety has also been demonstrated. In 2018, all European countries introduced HPV vaccination into their national programs. For more than ten years, more than six million doses have been prescribed in France, and more than 300 million worldwide. In Guyana, prescriptions have been increasing since 2018: 1,410 that year, 1,718 the following year and 2,025 in 2021. No link between these vaccines and autoimmune diseases (multiple sclerosis, Guillain syndrome -Strike out) has not been demonstrated.